L’année écoulée a contraint nombre de salariés au télétravail. Pour chacun, il a fallu s’organiser, dégager de la place au domicile et aménager un espace de travail digne de ce nom. Passer de longues heures assis devant son écran suppose un minimum d’ergonomie, sinon de confort. Tout le monde ne possède pas de siège adapté.
Depuis des années, les salariés sont alertés sur les risques de pathologies musculaires et articulaires et autres TMS (troubles musculosquelettiques) liés à une mauvaise posture assise.
Depuis des années, les salariés sont alertés sur les risques de pathologies musculaires et articulaires et autres TMS (troubles musculosquelettiques) liés à une mauvaise posture assise.
Comme la CGT l’a déjà souligné, il existe deux poids deux mesures en la matière : les tété travailleurs sous avenant peuvent bénéficier d’une aide à l’équipement (fauteuil ergonomique, bureau et lampe) à hauteur de 380 €, les télétravailleurs occasionnels (on notera l’ironie du terme quand on sait que nous venons de passer plus d’un an à télétravailler) n’y ont pas droit.
La CGT a demandé à maintes reprises que cette inégalité de traitement soit rectifiée et que la Direction participe au moins à l’achat d’un siège adapté pour tous. Elle s’est heurtée à un mur.
Face à ce refus de l’employeur d’assumer ses responsabilités, la CGT a opté pour un « plan B » en étudiant la possibilité pour le fonds social d’aider à l’achat d’un siège adapté et a demandé la tenue d’une Commission spéciale de gestion du fonds social. Celle-ci s’est réunie vendredi 25 juin en présence de la Direction et des Représentants du Personnel CFDT et CGT. La proposition de la CGT était la suivante : le fonds social participe à l’achat d’un siège adapté à hauteur de 200 €, la CCIR s’engageant à le rembourser si le salarié devenait un télétravailleur sous avenant.
Malheureusement, la CFDT s’est opposée à cette proposition, de même que la Direction, qui estime que les salaires sont élevés à la Chambre et que donc, tout salarié est en mesure de financer l’achat de son propre matériel de travail.
La CGT a rappelé que de nombreux salaires sont pourtant peu élevés, sans compter la disparité des rémunérations entre salariés sur un même poste. De plus, il n’est pas judicieux de ne prendre en compte que le salaire de l’agent car sa situation familiale et personnelle peut être dramatique par ailleurs.
La Direction indique que trois solutions s’offrent aux salariés. Certains process sont parfois lourds :
- Demander à bénéficier d’un avenant télétravail et bénéficier ainsi des mesures de l’accord télétravail et de la note de service régionale. Possibilité dont sont exclus beaucoup de nos collègues puisque l’employeur estime que leur fonction est incompatible avec le télétravail (enseignant, conseiller d’éducation, technicien de proximité informatique, etc.)
- Fournir un justificatif médical de la médecine du travail attestant la nécessité de disposer d’un fauteuil ergonomique, dans ce cas son financement sera intégralement pris en charge par l’employeur.
- La personne qui doit investir dans un siège adapté et qui connait des difficultés économiques doit contacter l’assistance sociale et monter avec cette dernière un dossier de demande d’aide non remboursable qui sera présenté à la commission d’attribution du fonds social, laquelle statuera sur la recevabilité de la demande et consentira éventuellement à cette aide.
La Direction, dans le cadre de sa politique RSE, indique étudier la possibilité de doter les salariés d’un Ballon Pilates qui favoriserait les bonnes postures.
Les télétravailleurs vont rebondir… Une fois de plus, à la CCI, il faudra être agile (et équilibriste ?)…
Les télétravailleurs vont rebondir… Une fois de plus, à la CCI, il faudra être agile (et équilibriste ?)…
Fidèle à ses engagements, la CGT continue à se mobiliser, à vous informer et à agir dans l’intérêt des agents.