16 avril 2021

CPR du 25 mars: déclaration liminaire de la CGT

Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur Général,
Mesdames et Messieurs,

La déclaration liminaire de la CGT sera sans doute, à notre grand regret, redondante avec celles qui l’ont précédée. Force est de constater, en effet, que rien n’avance et qu’en dépit de nos alertes répétées quant au mal être et à la démotivation des salariés, vous restez sourds à nos requêtes et à nos inquiétudes. Flou et désorganisation du côté du GIE, tâtonnements et incertitudes du côté des EESC, sans parler de l’organisation calamiteuse des élections à leurs conseils d’administration, UES servie comme alibi à tout bout de champ, rien n’a changé depuis la dernière CPR. Si, il faut le reconnaître, vous avez organisé un nouveau groupe de travail baptisé « dialogue social ». Quelle ironie lorsque ledit « dialogue » se résume à un monologue de la Direction et se solde par des décisions unilatérales de l’employeur ! Nous faire réfléchir à la forme que le dialogue social doit prendre et à son importance relève presque de la tautologie. Encore faudrait-il que la Direction en soit convaincue. Il ne suffit pas en effet d’afficher des voeux pieux et de se draper dans un manteau fallacieux de bienveillance, d’écoute et d’échange qui cache en réalité souvent condescendance et a priori. Vous semblez oublier que nous ne sommes pas dans des postures idéologiques, arc-boutés dans nos dogmes. Nous sommes la voix de ceux qui nous ont élus, les salariés, ceux qui depuis des années, en dépit des coups répétés portés au réseau, continuent de construire cette maison, de la faire vivre, avancer et grandir. En ignorant nos justes revendications, en balayant d’un revers de la main leur dépit, leur désarroi et même leur angoisse, dont la CGT se fait l’écho, ce sont eux que vous bafouez.

Alors que la situation sanitaire continue de plomber le quotidien de tous, sans pour autant entamer l’engagement et le professionnalisme des équipes dont l’implication exceptionnelle, à tous les niveaux, en dépit de vos décisions hasardeuses, devrait faire votre fierté, vous persistez à qualifier « d’occasionnel » le télétravail qui est aujourd’hui la réalité quotidienne de la grande majorité des salariés de notre CCIR, y compris les enseignants. Cette manœuvre déloyale vous évite, par exemple, de respecter l’obligation de l’employeur de contribuer à l’organisation d’un poste de travail adapté.

En ces temps obscurs, quand chacun peine à voir la lumière au bout du tunnel, vous ne parvenez pas à redonner espoir en l’avenir à vos troupes. Le récent rapport de la Cour des Comptes qui doute de l’utilité des Chambres pour les entreprises ne va certes pas arranger les choses. La CGT vous disait en janvier dernier que la défiance était le maître mot de cette nouvelle année. Elle ne peut, hélas, que réitérer ses propos. Ce n’est que par une prise en compte réelle des messages qu’elle porte au nom des salariés, sans lesquels tous, tant que nous sommes, ne serions pas ici, ce n’est que par des décisions justes et raisonnées, que vous parviendrez, peut-être, à renverser la tendance et à restaurer la confiance que vous avez perdue. En commençant par exemple par :
  • Informer, dans une totale transparence, nos collègues du CFE de leur devenir au sein de la CCIR et mettre en place, le plus rapidement possible, les mesures d’accompagnement ;
  • Participer aux frais d’équipements mobiliers de tous les télétravailleurs, avec ou sans avenant, dans le respect de votre devoir d’égalité de traitement envers les salariés ;
  • Fixer un taux directeur régional des augmentations et promotions au choix à la hauteur des attentes et de l’investissement des salariés ;
  • Porter une attention particulière à celles et ceux qui n’ont pas vu la couleur d’une augmentation ni l’odeur d’une promotion depuis des années ;
  • Faire bénéficier les salariés de la prime Macron ;
  • Revoir à la hausse la valeur faciale du ticket restaurant ;
  • Proposer une organisation du temps de travail prenant réellement en compte les propositions des organisations syndicales ;
  • Faire que notre travail et nos échanges soient fondés sur un véritable dialogue social (information, transparence, écoute, réelles négociations…)
Nous vous remercions de votre attention.

Fidèle à ses engagements, la CGT continue à vous défendre vos droits et à vous informer.
Rejoignez-nous !


Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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