Ce mercredi 17 février, les organisations syndicales étaient invitées à signer la convention collective proposée par CCI France.
L’intersyndicale a tenté jusqu’au bout d’arracher un accord gagnant-gagnant
Dès le début des échanges, l’intersyndicale a été force de propositions, a affiché sa volonté en multipliant les ouvertures pour parvenir à un accord satisfaisant pour chacune des parties. En dépit de ses efforts et d’un projet de convention collective clé en mains, CCI France est restée arc-boutée sur ses positions et a refusé d’aller au-delà du Code du travail, quitte, même, à être moins disant. Elle a reçu le soutien unanime des Présidents composant son comité directeur.
Jusqu’au bout, CCI France a usé de tous les stratagèmes pour faire pression sur l’intersyndicale.
L’intersyndicale souhaite bien sûr une convention collective propre aux CCI, mais pas au détriment des collaborateurs condamnés à une précarisation de leur contrat et à une détérioration de leurs conditions de travail.
L’intersyndicale ne pouvait accepter :
- la multiplicité des contrats précaires (CDD, CDD d’usage, CDD à objet défini, CDI intermittent, CDI de mission), sans encadrement ni limitation de leur nombre
- le refus du principe de parité entre les femmes et les hommes
- la non-reconnaissance de l’égalité salariale pour un travail de valeur égale
- l’allongement du temps de travail pour les cadres au forfait (214 jours au lieu de 211)
- l’opacité des outils permettant d’établir des états des lieux sociaux objectifs puisque les CCI veulent les établir seules
- le recours à des critères classants (classification) obsolètes ne prenant pas en compte l’ensemble des compétences des salariés et ne leur permettant pas d’évoluer au sein de la structure
- les seuils minimaux de la grille de rémunération tous en dessous du plafond mensuel de la tranche A
- l’absence de prime, hors prime d’objectif (à la tête du client !), pour l’ensemble du personnel comme pratiqué dans différentes conventions collectives
- l’absence d’un cadre national concernant le télétravail
- la nébuleuse autour des contrats « Frais de santé » et « Prévoyance » tant sur le contenu que sur leur coût et les modalités de répartition des cotisations
- l’ancienneté non valorisée : plus d’augmentation ni de prime
- le déclassement des enseignants (40 % des salariés des CCI), grands perdants de la Convention Collective :
- le déplafonnement des heures de face à face pédagogiques
- la non prise en compte du temps de préparation des heures de face à face pédagogique
- l’absence de définition de leurs missions
L’intersyndicale a fait le choix de protéger TOUS les personnels.
En refusant de valider une convention collective qui dépouillerait le personnel privé de ses avantages sociaux, l’intersyndicale a fait le choix de défendre les droits de tous les personnels.
L’ambition de la loi PACTE était de faire réseau. L’intersyndicale a pour ambition de continuer à défendre nos acquis en uniformisant les socles sociaux sans diviser les personnels.
Jusqu’à l’agrément d’une convention collective, les salariés du privé continuent à bénéficier des mesures transitoires issues du statut et pour certains, des règlements intérieurs des CCI de Région bien plus favorables que ne l’est la convention collective proposée par CCI France.
Pour sauvegarder vos droits et défendre vos acquis sociaux :
Rejoignez l’intersyndicale !
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