15 septembre 2020

GIE : l'aumône !

La direction a présenté avant la coupure estivale sa DUE (Décision Unilatérale de l’Employeur) concernant le GIE.
La pilule est amère ! Les agents, rassemblés à grand renfort de communication dans des Groupes de travail pseudo volontaires, n’ont pas été plus entendus que les Organisations Syndicales invitées à des réunions marathon stériles. La décision est bien unilatérale et le dialogue social n’est donc qu’une façade, qu’un pitoyable camouflet.

La Direction continue à s’appuyer sur la convention Syntec alors même qu’une convention collective nationale est en cours de négociation, au prétexte « qu’il faut bien avancer ». Les agents ont été informés avant l’été de leur futur basculement au GIE. Ils recevront dans les prochains jours leur proposition de contrat.
Cas n°1 : l’agent accepte le contrat et est transféré au GIE sous convention Syntec soi-disant « améliorée ».
Cas n°2 : l’agent refuse son transfert et est licencié aux conditions du décret d’août 2019, les indemnités de licenciement sont donc plafonnées à 15 mois de salaire maximum (la CGT a attaqué ce décret devant le Conseil d’Etat, cette procédure est en cours).
Attention !! Ne pas répondre à ce courrier, comme certains agents, semble-t-il, projettent de le faire, n’est pas une option. Cela ne bloque en rien la procédure de transfert ou de licenciement.

 
La CGT ne cesse de dénoncer ces conditions de travail au rabais et ce dialogue de sourd. Elle a rappelé maintes fois à la Direction qu’il ne suffisait pas de se targuer de l’excellence des équipes et de leur exceptionnelle mobilisation durant le confinement pour motiver les troupes ! Les agents sont lassés de ces paroles vaines. On leur en demande toujours plus et on leur en donne toujours moins ! La CGT a alerté à tous les niveaux (ILC, CHS, groupe de travail, réunions bilatérales, CPR, rencontres avec le Président Kling ou le DG, M. Fratacci) sur le clima anxiogène et délétère qui règne dans notre Chambre. Elle a expliqué à quel point le personnel se sent abandonné, sacrifié, bradé. Partout, l’angoisse est palpable.

Hier matin, la Direction nous a informés de sa décision d’apporter une modification à sa DUE. Elle est prête à geler les droits de l’article 35.2 du statut (concernant les indemnités de licenciement) des agents pendant 2 ans après le transfert.

Pour la CGT, le compte n’y est pas du tout ! D’autant plus que dans d’autres régions de France les conditions de transfert seraient beaucoup plus avantageuses.
La Direction semble avoir compris que sa promesse d’un GIE « attractif » était bien loin de la réalité, mais avoir sauté sur cette proposition pour la présenter comme une avancée ne modifie en rien le constat. Geler les indemnités de licenciement au 31 décembre 2020 et les maintenir durant les deux premières années de transfert ne lui coûte rien en réalité et n’apporte rien aux collègues qui seraient transférés vers le GIE. Par cette mesurette, la direction renforce elle-même le doute sur la viabilité du GIE au-delà de 2 ans.

 
La direction a les moyens de proposer de réelles avancées :
  • maintien des indemnités statutaires de licenciement sans limite dans le temps, 
  • une rémunération compensant la perte des 5 points annuels d’indice, 
  • une compensation de la perte du statut et de la qualité d’agent public (une première en France pour des agents public).
Les agents attendent des gestes forts, vraiment significatifs !
C’est à ce prix seulement que la Direction pourra gagner l’adhésion de ses équipes, sans laquelle rien ne sera possible
.
 
Fidèle à ses engagements, la CGT agira au mieux, dans l’intérêt des agents et ne manquera pas de vous informer.


Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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