L’assemblée générale des élus de la CCI du 29 Octobre 2015 a voté la mise à l’étude de mesures visant à permettre à la CCI PIDF de présenter un budget à l’équilibre dès 2017.
NB : Aujourd’hui, un déficit de 27 M€ est prévu sur le budget 2017.
Le budget 2016 était déjà déficitaire, le code du commerce prévoit que si une CCI présente un budget déficitaire 2 ans de suite, le préfet de région peut mettre cette CCI en tutelle renforcée.
Nous ne contestons pas la réalité du couperet de la TFC et sommes conscients des effets drastiques de celui-ci.
Mais au-delà de ces conséquences incontestables, un rappel du contexte s’impose :
Stratégie où es-tu ?
Chaque fois que la CGT a rencontré les services de l’état pour défendre les missions et les emplois, il nous a été dit, qu’outre le fait que les CCI avaient longtemps donné l’impression de vivre aisément (ce qui n’est certes plus le cas aujourd’hui !), « elles payaient leur refus de se réformer pendant les décennies passées».
Le fardeau de cette « mauvaise réputation »
Depuis des années, la communication de la CCI PIDF pour convaincre les services de l’état de ne plus diminuer ses ressources se limite à prendre en otage les emplois et à trancher dans les effectifs.
À l’évidence, cette prise en otage s’est avérée contreproductive quant à la ressource fiscale affectée à la CCI.
Au-delà des conséquences sociales inadmissibles, la CCI est ainsi apparue comme refusant de mener une vraie réforme visant à réduire son train de vie et ses pratiques managériales archaïques. NOS emplois en ont payé le prix le plus fort.
7 ans de restructurations = 7 ans de malheur
Depuis 2011, au moins 3 cabinets externes (Berger, Ernst and Young, Conviction), grassement rémunérés sont venus expertiser la CCI :
- Jamais les collaborateurs de terrain n’ont été entendus,
- Les directions ont caché sous le tapis les problèmes récurrents,
- Chaque fois un plan de transformation à l’emporte-pièce s’en est suivi,
- Souvent les préconisations de l’un ont contredit celles du précédent.
En fin de compte, 7 ans de remugles et de casse sociale, n’ont servi à rien. La situation est plus alarmante que jamais. L’absence de vision stratégique est devenue criante tant en interne qu’en externe.
On prend les mêmes, on les augmente et on recommence !
Régulièrement, alors que les effectifs fondaient, la valse des désignations et nominations des directeurs et DGA a repris de plus belle (souvent avec un casting surprenant).
Quand, pour le directeur, l’atteinte des objectifs n’est pas au RV, la CCI PIDF augmente le directeur et l’affecte à une autre direction tout en supprimant les postes de ses collaborateurs !
Comment croire à un nouveau plan orchestré par ceux qui ont mené les plans précédents à l’échec?
Il ne suffit pas de se réunir pour négocier vraiment
Alors que la situation sociale se durcit et que l’inquiétude grandit, des groupes de travail, CPR et réunions sont organisés et servent d’alibi à l’absence d’information et de dialogue.
Ces réunions renforcent l’inquiétude de tous et donnent le sentiment d’abandon.
Il est encore temps de construire, en se basant sur les travaux déjà effectués, un véritable plan de redressement qui préservera tant l'avenir de la CCI et de ses missions, que les emplois. Pour cela, un dialogue social sincère et responsable est à fonder.
EN INTERSYNDICALE, LA CGT APPELLE A LA GRÉVE ET AU RASSEMBLEMENT MERCREDI 23 MARS DES 13 H 30
DEVANT LE 2 PLACE DE LA BOURSE 75002 PARIS
(DEVANT LES LOCAUX DE LA CCID 75 METRO BOURSE LIGNE 3)
VOTRE MOBILISATION EST CAPITALE POUR SAUVER LES EMPLOIS
UNE VRAIE REFLEXION - AUCUN LICENCIEMENT !
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF