10 janvier 2019

PLAN SOCIAL OU DEGRAISSAGE "EN DOUCEUR"?

Un plan social se profilerait dans certaines CCI de région allant jusqu’à 25 % de personnel en moins par endroits. Les directions calculeraient le coût de départ de chacun en fonction de critères sociaux déjà établis allant de 0 à 10. Plus l'agent est proche du 10, plus il se rapproche de Pôle Emploi. 


A la CCIR Paris Ile-de-France, les déplacements en sourdine des agents se poursuivent irrémédiablement : mutations géographiques, mutations dans l’intérêt du service etc. Ce plan de restructuration a des impacts importants sur les services et les personnels. 

Outre les agents que la Direction a "détectés" susceptibles de bénéficier des mesures transitoires élargies (les plus de 59 ans), donc qui quitteraient la CCI à moindre coût mais qui sont peu nombreux, il faut encore trouver un moyen de mettre des gens dehors sans appauvrir les comptes de la CCI. C’est ainsi que nous découvrons au fur et à mesure des CPR (depuis octobre 2018) des services et des postes qui disparaissent ou vont disparaître : 

- Institut Friedland : 7 postes (CDD et CDI)
- Ferrandi Paris (Site de Jouy en Josas) : 15 postes
- IFA CHAUVIN : 25 postes
- SIG RH : 13 ETP (Equivalent Temps Plein)
- DFCTA : Sur 94 agents, 14 seulement ont été à ce jour reclassés (restent 80)
- CFE : Une centaine d’agents

Bien que la CCI PIDF ait passé un marché pour transférer les futurs chômeurs à une société d’out placement, ce n’est guère rassurant, d’autant que les postes intra s’amenuisent. Quant aux éventuelles passerelles vers d’autres organismes publics ou privés, elles sembleraient bien compromises…. Enfin, le CT (Congé de Transition) qui a pu exister par le passé ne serait apparemment pas reconduit et n’aurait de toute façon, semble-t-il, qu’un impact minime à la CCI PIDF au regard de sa pyramide des âges. Seule porte de sortie à l’heure actuelle : la CCART qui est à nouveau accessible mais qui visiblement sera accordée au compte-gouttes…

Quant au gouvernement qui jure, par la voix Bruno Le Maire, ne pas vouloir utiliser la « technique de l’étrangleur ottoman qui ne mène nulle part sauf à l’extinction des CCI », il ne s’y prend pas autrement puisqu’il resserre la vis en projetant de poursuivre le prélèvement de 100 millions d’euros par an pendant 4 ans sur le budget des CCI. Si ce n’est pas vouloir leur fin, ça y ressemble fort…

Quant aux groupes de travail nationaux, auxquels la CGT n’est pas conviée, on est en droit de se demander ce que les syndicats représentatifs en Commission Paritaire Nationale, la CFDT et l’UNSA, y négocient.

Une chose est certaine, pour beaucoup de présidents des CCI et pour le gouvernement, il faut que les agents des CCI passent au statut privé pour se conformer au droit du travail qui permet de licencier des personnels à moindre coût.

Le 8 janvier, lors de la rencontre avec le nouveau DG (Directeur Général), Stéphane Fratacci, la CGT a demandé si un plan social était envisagé sans obtenir de réponse claire et précise.


LA CGT VOUS SOUHAITE NÉANMOINS UNE BONNE ANNÉE 2019
ET CONTINUERA À DÉFENDRE NOS MISSIONS ET NOS EMPLOIS !





Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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