21 décembre 2018

La CGT rencontre le Président Kling


La CGT a rencontré le Président de la CCIR PIDF, Didier Kling.


Les nombreuses communications de Didier Kling, Président de la CCIR Paris Ile de France, dans la presse ont généré des inquiétudes auprès des agents dans un contexte général troublé. La CGT a interpellé le Président Kling sur le devenir de la CCIR PIDF et sur ses déclarations et l’interprétation qui pouvait en être faite.

Le président a alors souhaité rencontrer la CGT pour éclaircir sa position.

Les questions de la CGT
Quelles sont vos ambitions pour la chambre ? Sous quelle forme juridique ? Avec quel modèle économique ? Quelles sont les échéances ? Quel impact aura votre plan de transformation sur nos emplois ? Quelles sont vos projections de suppression de postes ? Vous avez évoqué la création d’une holding qui permettrait de doter les écoles d’une structure juridique, d’un support. Quelle forme cette holding pourrait-elle prendre ? Comment comptez-vous faire évoluer la mission consultative ? Comment se réorganisent les missions d’appui et la direction internationale ? Vous évoquez la création d’une véritable foncière. Comment en imaginez-vous le fonctionnement et le périmètre ?

Les réponses du président
Dans un contexte de réduction programmée du versement de la TFC et de lois votées ou de projets de loi qui auront un impact sur nos activités et causeront la disparition de certains de nos métiers, la Chambre, pour définir son devenir à l’horizon de 2022, choisit de ne plus dépendre des ressources allouées par l’état mais d’opérer une transformation en profondeur de son organisation : ne garder dans la maison que les missions de service public qui seront financées par de l’argent public et transférer le reste des activités sous l’égide d’une Holding. C’est ainsi qu’un équilibre pourra être trouvé. L’architecture de la Holding se déclinerait ainsi :
Une holding ‘’ mère ‘’ qui chapeauterait un ensemble composé de trois autres holdings.

  • Deux holdings dont la vocation serait de dégager des dividendes :
o La holding « activité salons et congrès » qui existe déjà et qui verse annuellement à la chambre des dividendes à hauteur de 20 millions d’euros. La chambre y est majoritaire.
o Une holding foncière à créer avec des partenaires. La chambre y serait majoritaire à hauteur de deux tiers.
  • Une holding enseignement à vocation d’intérêt général regroupant l’ensemble des écoles et dans laquelle la CCI serait majoritaire. Elle comprendrait des acteurs industriels, des acteurs publics et des family offices (Organisation privée destinée à détenir et contrôler le patrimoine d'une ou de quelques familles). Il faut faire entrer des investisseurs mais sachant qu’ils ne toucheront pas ou peu de dividendes, il faut des partenaires intéressés par l’investissement dans une marque par exemple. Les deux premières (salons et congrès et foncière) permettraient de financer la dernière (enseignement) en fléchant une partie des dividendes. 
Les écoles seront groupées en filières et on s’orienterait vers un statut de EESC (établissement d'enseignement supérieur consulaire). La création d’une foncière n’aura pas vocation à plomber les budgets des écoles par des loyers mais à protéger les actifs de la Chambre. Les écoles seront en partie financées par les autres composantes de la Holding. Nous avons de véritables pépites et toutes les écoles ont de beaux projets de développement. Cependant, il leur est demandé d’équilibrer en trois ans leur budget d’exploitation. Il faut donc les accompagner. La chambre se chargera, pour sa part, des investissements. Il est hors de question de se départir de ce beau groupe éducatif. Nous ne vendrons pas nos écoles. Il nous faut préserver notre système d’enseignement, nous avons trois ans pour y arriver.

Pour ce qui est de la mission consultative exercée par la CCIR PIDF, elle se fait à plusieurs niveaux : régional et national. Dans un contexte budgétaire restreint, la disparition de l’Institut Friedland a été actée. Mais Il est essentiel que la CCIR PIDF conserve la mission consultative qui est dans son ADN et pour laquelle sa compétence est reconnue. Un travail est entrepris pour en convaincre le gouvernement et CCI France.

Pour l’appui, il est rappelé la fusion de Business France avec le Service International de la CCIR PIDF. La question essentielle à se poser est : que peut-on apporter aux entreprises ? On doit identifier des besoins non servis par le marché, savoir si on a la compétence et l’équipement des équipes pour y répondre. Le COP (contrat d’objectifs et de performance) décliné en COM (Conventions d’objectifs et de moyens) fixera la volumétrie.

Le Président en profite pour souligner l’implication sans faille des agents, y compris ceux dont les services sont dans la tourmente, qui accomplissent leur mission jusqu’au bout.

Toute cette architecture et cette organisation ont pour objectif d’assurer la pérennité de notre CCIR et de réduire au maximum l’impact sur les personnels. Pour tous les services impactés, tout serait mis en œuvre pour accompagner les agents. Des passerelles entre services publics pourraient aussi être mises en place afin de faciliter les transferts de compétences, mais il faut que les textes de loi en définissent les modalités.

A notre insistance pour en savoir plus sur l’impact du plan de transformation sur nos emplois, le président a déclaré que la transformation aura certainement un impact social, mais dont il se disait incapable pour le moment de mesurer l’ampleur. Aucun chiffre ne nous a été donné. Cependant il a confirmé que la chambre utilisera les CCART pour favoriser les départs volontaires afin de limiter la casse, mais tout en veillant à ne pas désorganiser les services. Nous avons rappelé que quelques soient les mesures qui seront entreprises pour la chambre, sans les femmes et les hommes qui pourront les porter, ces mesures ne connaitront jamais le succès et qu’il faut donc avoir toujours au centre de la réflexion l’intérêt des agents.
Le président nous a dit partager cette conviction. Nous en prenons acte !

Pour finir, la CGT demande à ce que l’idée du président Macron d’une prime de fin d’année soit appliquée aux agents.
Le président répond que, pour le moment a priori, les agents publics sont exclus de ce système. Si la donne devait changer, il étudierait la forme juridique à mettre en place et le montant éventuel de cette prime dans un contexte budgétaire serré.
La CGT indique que ce serait un signal très positif à envoyer aux agents dans ce contexte morose.


Les remarques de la CGT

Dans le contexte que nous connaissons, beaucoup de pédagogie est nécessaire. Il n’est pas aisé de décrypter les informations relayées par la presse ni de les mettre en perspective. Même si la Direction communique au travers de différentes vidéos sur les orientations stratégiques de la réorganisation, il ne faut pas oublier que dans les quatre prochaines années nous aurons un résultat budgétaire négatif de plusieurs centaines de millions à structure constante. Il ne faudrait pas que la masse salariale soit la seule variable d’ajustement.

La CGT insiste sur le fait que ces transformations ne pourront se faire sans les femmes et les hommes qui composent le réseau et en sont la force.

La préoccupation de la CGT est avant tout l’emploi et la situation des personnels. Force est de constater que depuis la CPR du 8 octobre dernier, les directions sont impactées, certes au compte goutte, mais sûrement, par des suppressions de postes par dizaines.

Fidèle à ses engagements, la CGT continuera à vous informer.


LA CGT VOUS SOUHAITE DE BONNES FETES DE FIN D’ANNEE

NE PERDONS PAS ESPOIR ET NE LAISSONS PAS BRADER OU SABORDER NOS MISSIONS ET NOS COMPETENCES



Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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