29 janvier 2019

La Gazette 2: L’actualité nationale, régionale et locale des CCI

Edito

 L’année 2018 n’a pas été une année facile.
Pour cette nouvelle année, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt ou mettre la tête dans le sable. 2019 ne sera pas meilleure.
Depuis plusieurs mois la direction refuse de communiquer sur la possibilité d’un plan de suppressions de postes à la CCI Paris Ile de France (CCI-PIDF).
Pourtant tout laisse à penser le contraire.


Loi Pacte, et loi de finance 2019. Les premiers effets à la CCIR-PIDF.

L’institut Friedland va disparaître (7 postes). Ferrandi (site de Jouy) va fermer (15 postes) ainsi que l’IFA Chauvin (25 postes). DFCTA (Taxe d’apprentissage), c’est la dernière collecte de la taxe d’apprentissage cette année (94 postes). La fin du CFE (Centre des formalités d’entreprises) est programmée (une centaine de postes).
Alors plan social ou pas, la CGT sera vigilante quant aux mesures d’accompagnement proposées aux agents concernés et à leur reclassement.

CCART. Ça va, ça vient.
Si Bruno Lemaire (Ministre de l’économie, et des économies) refuse d’utiliser la « technique de l’étrangleur ottoman » pour les CCI, il préfère la technique de la douche écossaise pour les agents des CCI.
Après une partie de ping pong de plusieurs mois sur la fiscalisation de l’indemnité de la CCART (Cessation d’un commun accord de la relation de travail = rupture conventionnelle version CCI), le gouvernement a décidé, pour le moment, de ne pas soumettre à cotisation sociale l’indemnité perçue en cas de CCART. Ce qui en diminue le coût pour les CCI mais n’en augmente pas pour autant le nombre. En effet, la CCI-PIDF ne les octroie qu’au compte-goutte en leur préférant la « démission » qui ne coûte rien.


Appui aux entreprises et International. C’est la lutte finale ?

Avec la fin du CFE en 2020, il ne restera plus grand-chose de l’appui aux entreprises. Le « paquet » sera mis sur le numérique au détriment du nombre de conseillers, sans garantir que le numérique égalera la qualité de service des agents.
D’autre part, on va passer d’une politique du « savoir-faire » à une politique du « faire faire ». En clair, nous allons sous-traiter une partie de nos activités auprès de partenaires. Avec le risque que nos partenaires deviennent rapidement nos concurrents.
La fusion des services de l’international de la CCI avec Business France, annoncée par le gouvernement depuis plus de 9 mois, est finalement effective depuis le 7 janvier 2019.
Le 27 novembre dernier, les agents de la DGA-SEDI et des délégations départementales et territoriales concernés par l’international, ont été enfin réunis par leur Direction après 9 longs mois d’attente, de bruits de couloir anxiogènes et une alerte risques psycho-sociaux.
On a indiqué aux collaborateurs que la Team France Export serait finalement constituée de 23 collaborateurs à effectifs constants en omettant de préciser ce jour-là, à effectifs constants certes mais jusqu’en mars 2019 seulement !
Faut-il s’attendre à des suppressions de poste en mars 2019 ?
Le Directeur de la DGA-SEDI a aussi confirmé la création d’un service « Evénement, Réseaux, Partenaires », nécessitant donc la publication de 7 postes sur lesquels a été "reclassée" une partie des services géographiques. Ce service, nous a-t-on précisé, ne fera pas partie de la Team France Export donc n’aura pas de TFC affectée. Pour les conseillers géographiques restants, ils devront devenir conseillers sectoriels, ce qui représente un vrai changement de métier.
Quant au business model de la Team France Export il devrait nous être présenté prochainement...
Tout est encore bien flou. Voir la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=x UHeZ7xt5ko&feature=youtu.be


Titre III (Enseignants). Attention aux dérapages !

La première commission de suivi de la mise en place du Titre III s'est tenue fin décembre. La CGT s'inquiète des "interprétations locales" du texte. Sur plusieurs sites, le management intermédiaire ne joue pas le jeu, voire même fait pression sur les enseignants.
Dernière trouvaille en date concernant l’interprétation de la «non obligation de présence» : les enseignants seraient "à la disposition de l'employeur". Autrement dit, si sur Ypareo (Logiciel métier) aucun cours n'est programmé sur un créneau, le manager pourrait à tout moment appeler l'enseignant pour remplacer un collègue ou effectuer une tâche quelconque de la fameuse liste d’"activités liées à l'enseignement".
La Direction n'a toujours pas compris la spécificité du métier d'enseignant et voit toujours du "temps libre" sur les plages dédiées aux préparations et corrections. L'enseignant n'est pas corvéable à merci et doit 1520 heures à son employeur, c'est tout. C'est le principe de l'annualisation que la direction même a imposé à l’ensemble des enseignants. La CGT sera très vigilante face aux nombreuses dérives qui se font jour. Nous vous invitons à nous alerter le cas échéant en nous écrivant à l’adresse : cgt@cci-paris-idf.fr


L’EA, l’incertitude.


Lors de la CPR du 17 décembre dernier, la Direction a annoncé que les sites de Jouy-en-Josas et de Gennevilliers étaient menacés pour la filière Eco-Activité (EA). A la suite de ces annonces, une assemblée générale du personnel s’est tenue, sur chacun des deux sites, en présence de M. Martinez (DGD), M. Neyraut (DGA RH) et M. Portelli (DGA ERF).
Des groupes de travail ont été mis en place et ont ensuite été reçus par M. Trilles (Direction de l’Enseignement) et M. Gillouard (Direction de l’Apprentissage). On demande aux agents de faire des propositions afin d'équilibrer les coûts et cela sans qu’ils disposent forcément de l'ensemble des informations.
Un autre rendez-vous était prévu pour la rentrée 2019, mais il a été annulé pour le moment. On ne sait donc toujours pas ce que vont devenir ces sites et l'EA dans son ensemble.

ESIEE. Ça dérape aussi.

Un séminaire COMEX de 2 jours à 4400 euros pour une page de "Relevé de décisions" et entre autres une "Clarification du positionnement thématique de la filière Génie Industriel temps plein" provoque des risques psycho-sociaux (RPS).
A la Direction du Développement, des problèmes relationnels engendrent des problèmes de RPS, Il faudrait peut-être imposer la formation RPS et Qualité de Vie au Travail aux managers.
Suite aux futurs départs annoncés et non remplacés, on commence à déshabiller Paul pour habiller Jacques, quels seront les services perdants ?
Une gestion aléatoire du recrutement des élèves en première année sur "Parcours sup" amène la Direction et le Doyen, à déréglementer le règlement particulier des enseignants de l’ESIEE qui ne limite plus les heures complémentaires effectuées en tronc commun. Cette mesure incite et avantage les nombreux enseignants qui n'avaient pas remis leur plan de charge prévisionnel dans les temps et peuvent donc « choisir » les interventions. Dommage pour les enseignants qui respectent les règles et ont déjà rendu leur feuille de route!

Ferrandi Jouy, c’est fini !

Face à l’impossibilité, faute de moyens, de rénover le bâtiment du site Ferrandi Jouy en Josas longtemps laissé à l’abandon, la Direction décide de transférer les personnels de Jouy sur les autres sites de Ferrandi.
Cependant, même si la direction affirme que « le gros paquebot Ferrandi est apte à absorber les agents concernés », ces derniers ont quand même vu leur poste supprimé et devront repostuler sur un poste équivalent ! Quelle procédure anxiogène ! Avec une direction unique, n’était-il pas possible de faire plus simple, comme ça a déjà été le cas pour d’autres collègues « transférés » ces dernières années ?
Enfin, il n’est pas anodin, comme la Direction voudrait nous le faire croire, de changer ainsi d’implantation géographique quand les autres sites sont aussi éloignés !


IFA Chauvin, aussi!

L'IFA Chauvin est à nouveau menacé de fermeture. Dès que la CCI rencontre des difficultés, la seule solution de la direction est de fermer l'IFA Chauvin.
Une solution a été trouvée pour maintenir la filière vente commerce sur le bassin en transférant la gestion de l'activité à Sup de Vente. Les formations seront dispensées au sein de la CCI du Val d’Oise.
En revanche, on annonce la fermeture de toute la filière industrie mettant un terme à l'apprentissage dans le domaine industriel sur le bassin de Cergy-Pontoise qui vient pourtant d'être reconnu territoire d'industrie.
La CCI n'a mené aucune réflexion avec les différents partenaires locaux afin de maintenir la filière industrie sur le bassin. On se dirige vers un vrai plan social : 25 suppressions de postes
Les apprentis ont réalisé plusieurs blocages afin d'obtenir des réponses à leurs inquiétudes concernant leur avenir. Les réponses qui leur ont été données n'ont pas apaisé leurs craintes.
Le personnel n'a encore aucune réponse sur son devenir. Les équipes souffrent depuis une dizaine d'années et ont le sentiment d'avoir été abandonnées par la CCI.


GESCIA maltraite ses apprentis et son personnel.

Les enseignants comme les jeunes sont perdus, 20 élèves ont fait leur rentrée en septembre en seconde GA, début novembre la direction a décidé de fermer cette section. Ceux qui avaient un contrat avec une entreprise ont été regroupés avec les premières GA, les autres ont été mis dehors.
Les enseignants ont été informés à postériori et leurs protestations jointes à celles des parents n’ont, mis à part quelques dédoublements dans certaines matières, rien changé à l’affaire. Résultat : dans une même classe sont regroupés élèves de seconde et de première. Il faut donc avancer dans des programmes différents avec un public jeune, nombreux et peu autonome dans son apprentissage avec toutes les difficultés que ceci représente pour les enseignants et les apprentis. Sur un plan pédagogique et tout simplement humain, comment accepter ? Mais bien entendu tout va très bien selon la direction !
A Gescia, on vide des classes d’un côté et on remplit de l’autre pour répondre, dit-on, au sacrosaint équilibre budgétaire: les recrutements continuent jusqu’en janvier, cela ne dérange personne qu’un élève ayant perdu quasiment un semestre de cours intègre une classe si il a bien-sûr un contrat… ainsi dans une même classe vont pouvoir se croiser, 5 mois après le début des cours, ceux qui arrivent et ceux qui partent sans contrat (les classes passerelles permettaient au moins de réguler, mais hélas la direction a décidé d’y mettre fin). 
Doit-on comprendre que désormais l’agilité prônée par la CCI PIDF se traduit, pour les directions, par une absence de dialogue avec les équipes sur le terrain ?
La CGT demande qu’on donne à Gescia les moyens de renforcer son ancrage territorial et de poursuivre son développement. La CGT s’oppose à ce que ce genre de pratiques, qui préfigureraient une politique de la chambre irrespectueuse des apprentis et du personnel, se renouvelle.
Il en va de la réputation de nos écoles, de nos missions et de notre chambre.


La Fabrique. On bricole !

Le nouveau règlement précise un certain nombre de process dans la construction des plans d'activités pour les collègues de l'ex-CCI Paris.
Force est de constater que ces principes pour l'établissement des plannings sont largement ignorés : des semaines à 28 heures ou 35 heures sont monnaie courante. Par des pratiques s'apparentant à de l'intimidation (obligation de faire leurs 1520 heures annuelles), les enseignants se font forcer la main pour accepter des plannings ne respectant pas le nouveau règlement. A ce régime là : difficile de préparer ses cours et encore plus difficile de développer ses compétences pour digitaliser 20% de ses cours. Injonctions paradoxales ! Et entre déni et dénégation, rien n'est fait pour entrer dans le cadre réglementaire...
Plusieurs personnes (de différents programmes) sont au bord (mais de quel côté ?) des RPS pour des raisons différentes. Un point commun, reconnu par d'éminents membres de la DGA ERF : Un problème de management.

CCIT de Seine et Marne, au suivant !

Depuis le 1er janvier 2019, les 10 informaticiens ont vu la fin de leur mise à disposition en Seine et Marne notifiée. Ils sont dorénavant hiérarchiquement rattachés à la CCI Paris Ile de France. Jusqu’au 1er avril 2020, rien ne devrait changer et malheureusement surtout pas la rémunération. Après, ce sera la mutation géographique.
La direction a déjà annoncé la suite puisque le CRC (Centre de la relation clients) devrait subir le même sort, voire pire, à partir de septembre 2019.
Si pour les informaticiens tout le monde a conservé son poste, ce ne sera pas le cas pour le CRC.
Seuls 5 postes sur 8 seraient conservés dans la nouvelle organisation. Que vont devenir nos trois collègues ? Silence radio de la direction locale.
Et maintenant, à qui le tour ? La compta, la RH, les services généraux, ….. ?


Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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