Dans un contexte particulièrement morose, alors que les entités de notre UES sont en grande difficulté et que l’on demande aux équipes chaque jour de nouveaux sacrifices, la Direction s’enorgueillit du professionnalisme, de l’excellence, de l’engagement sans faille de nos collègues.
Pourtant, non contente de faire peser sur le GIE et sur les écoles une épée de Damoclès chaque jour plus près de tomber, quelle reconnaissance la Direction propose-t-elle à nos collègues ? Aucune ! Pire : elle les toise, du haut de sa superbe, et quand ils osent protester, elle lève les yeux au ciel et soupire !
Il était déjà fort désagréable et particulièrement injuste de leur imputer la responsabilité de la majeure partie du gouffre financier, notamment à cause des heures supplémentaires semble-t-il, il l’est encore plus de les malmener aujourd’hui.
Si vous avez manqué le début :
Mobilisés au quotidien, à la manoeuvre sur des taches de plus en plus importantes et chronophages, comme toutes les équipes, les enseignants font en effet parfois des heures supplémentaires à la demande de leur hiérarchie. Dans notre système annualisé, ces heures, si elles existent, sont habituellement comptabilisées en fin d’année scolaire et payées durant l’été. En 2024, ces heures ont tardé à être payées. En cause, l’outil, la difficulté d’appréhension des différents statuts (public/privé), la mauvaise gestion des repos compensateurs, etc. La Direction a donc demandé aux collègues d’être compréhensifs, patients, « agiles ». Et, de bonne grâce, ils l’ont été.
Après calculs et re calculs, le paiement des heures supplémentaires, pour ceux qui étaient concernés, s’est échelonné de septembre à novembre. Plusieurs collègues ne se sont ainsi pas étonnés de voir leur paie majorée en octobre. Eh bien si ! Il aurait fallu se méfier ! Il aurait fallu s’interroger ! Car ce surplus, qui correspond en fait, apparemment, à un complément de congés payés résultant des heures supplémentaires, comprend, semble-t-il, un trop perçu dû à une erreur de paramétrage de la paie. Alertée dès la mi-novembre, que fait la Direction ? Rien ! Elle ne prévient personne, elle ne cherche pas de solution. Rien !
Et tout à coup, cette semaine les collègues concernés reçoivent une lettre les informant de l’erreur et de la ponction pure et simple de ce trop perçu sur la paie de décembre.
Qu’il y ait eu erreur, dont acte. Mais pourquoi ne pas avoir prévenu les concernés en amont et leur avoir proposé un étalement du remboursement d’une somme qu’ils avaient d’ores et déjà intégrée à leur budget, a fortiori à cette période de l’année ??
Non, la Direction préfère attendre l’approche des fêtes de fin d’année et lorsque nous lui demandons de prendre en considération les réclamations des collègues, elle nous répond sans frémir : Oups ! Trop tard ! La paie est lancée ! Sans blague ! Lancée le 18 décembre, oui, on s’en doute ! Deuxième argument, et non des moindres : c’est moins douloureux sur la paie de décembre grâce au 13e mois ! Ubuesque ! Et la solution ? Eh bien ceux qui sont dans la difficulté n’ont qu’à demande une avance sur le prochain salaire !! Mais de qui se moque-t-on ??? On croit rêver ou plutôt cauchemarder !
Quel mépris, quelle morgue, quel dédain !
Nous invitons la Direction à se saisir de cette situation totalement injuste et scandaleuse et à proposer de vraies solutions aux collègues.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF