M. Dominique Restino, Président de la CCIR Paris Île-de-France,
M. Jean-Charles Herrenschmidt, Président de la CCIT Seine et Marne,
M. Stéphane Fratacci, Directeur Général de la CCIR Paris Île-de-France
M. Dominique Charneau, Directeur Général de la CCIT Seine et Marne.
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Directeurs généraux,
Au cours de la négociation du Règlement des enseignants, en 2022, la situation spécifique de l’UTEC, école de la Seine et Marne, avait été longuement discutée. Rappelons que l’objectif de ce texte, selon l’employeur unique, était d’harmoniser la situation des enseignants agents publics. Les instances dirigeantes de la Seine et Marne avaient alors plaidé pour un délai, arguant du fait que leur organisation devait être réformée pour se conformer aux nouvelles dispositions.
Dans le texte, signé en 2022, l’article 4.1 stipule que « Compte tenu des particularités du CFA UTEC, le coefficient qui est applicable aux enseignants qui y sont affectés est de 2, pour les cours de formation initiale et de formation continue, quel que soit le nombre d’apprenants. La mise en place d’une organisation adaptée à ce nouveau règlement et ses conséquences économiques feront l’objet d’une évaluation annuelle. Le coefficient pourra augmenter pour atteindre progressivement le coefficient 2,2 (et 2,3 et 2,5 en fonction des effectifs). Un point sera fait chaque année lors de la commission de suivi prévue à l’article 10.2 du présent accord. »
Or, plus de deux ans plus tard, non seulement le coefficient n’a pas atteint les 2,2 cible mais il n’a pas bougé d’un iota. Pour les enseignants de l’UTEC, c’est la double peine. Non seulement leur salaire est largement inférieur à celui de leurs homologues franciliens, à compétences et responsabilités égales, mais ils subissent également une inégalité persistante quant au coefficient qui leur est appliqué. Comment continuer à entendre les excuses fallacieuses d’une direction qui se borne à dire que la situation économique ne le permet pas alors que, pendant au moins les deux derniers exercices, les résultats étaient positifs ? Quand la situation économique le permettra-t-elle ? Jamais sans doute, au rythme où les collègues sont baladés au travers de discours inaudibles. La situation économique est
semble-t-il difficile pour la direction de Seine et Marne ? Et pour ses personnels alors ? Est-elle facile ? Avec une inflation galopante, un coût de la vie toujours plus élevé, des exigences professionnelles toujours plus fortes et plus nombreuses et une charge de travail sans cesse augmentée, que devraient ils dire ? Jusqu’à quand la Direction comptera-t-elle sur le professionnalisme et l’engagement de ses personnels alors qu’ils sont ainsi méprisés et maltraités ?
Cette fin de non-recevoir n’est plus acceptable. Les collègues de Seine et Marne ne peuvent plus continuer à être les galériens de l’Île-de-France. Il est désormais impératif que des mesures concrètes soient prises afin que les enseignants reçoivent enfin la reconnaissance qui leur est due. Leur professionnalisme et leur dévouement sont constants, mais ils ne peuvent être la seule variable d'ajustement dans un contexte de tensions économiques.
Nous vous appelons à agir rapidement pour corriger cette injustice et démontrer que l’établissement se soucie réellement de son personnel. Nous en appelons à votre sens des responsabilités, à vos engagements et devoirs envers vos enseignants, pour que les collègues de Seine et Marne reçoivent enfin la reconnaissance qu’ils méritent. Nous sommes convaincus que vous partagerez ce souci d’équité et de responsabilité.
Dans l’attente de vos actions concrètes, nous vous prions d’agréer, Messieurs les Présidents, Messieurs les Directeurs Généraux, l’expression de notre considération distinguée.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF