3 février 2021

Déclaration liminaire des représentants de la CGT à la CPR du 25 janvier 2021

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de la CPR,
 
Nous avons connu une année éprouvante jalonnée de suppressions de postes et de licenciements, auxquels se sont ajoutés une crise sanitaire exceptionnelle et dramatique et une crise économique inévitable et catastrophique. Les agents de notre maison, touchés de plein fouet, ont dû faire face :
  • Assurer coûte que coûte l’appui aux entreprises alors que l’activité du pays était au point mort d’abord, puis au ralenti ensuite, avec professionnalisme et conviction
  • Garantir coûte que coûte la continuité pédagogique dans l’urgence, en conservant sens des responsabilités et goût de l’excellence.
  • Maintenir coûte que coûte toutes les missions de service public avec rigueur, constance et abnégation.
Et pourtant, alors que la Direction comptait sur l’engagement sans faille de ses forces vives, sur leur implication, leur sérieux et leurs compétences, elle menait parallèlement un travail de déconstruction, de sape, de démembrement de cette maison, bradant conditions de travail et droits acquis. Dans une précipitation schizophrène, elle demandait à la fois à ses troupes un dévouement au service public tout en les privant de leur statut d’agent public et en les forçant à basculer au statut privé.

Alertée à maintes reprises par les représentants du personnel sur le désarroi, le dépit et même l’angoisse des agents, la Direction faisait la sourde oreille et nous précipitait tous, dans un emballement toxique, vers des lendemains incertains.

Ces lendemains, nous y sommes, et ils ne chantent pas ! Loin de là. La Nouvelle CCI, en place depuis le 1er janvier, balbutie pour ne pas dire bégaie. Un GIE dont les prestations et les tarifs sont inconnus, vidé de nombre de ses agents, qui ont préféré partir, dans l’amertume, aux conditions au rabais qu’on leur a imposées. Des EESC qui essaient de comprendre comment elles doivent fonctionner, oscillant entre leurre d’autonomie et réalité tutélaire. Une UES présentée comme l’universelle panacée et dont on peine à voir le bénéfice pour les agents.

Le maître mot de cette nouvelle année, c’est donc bien la défiance. Défiance face à un système qui ne convainc pas, défiance face à des silences et des atermoiements, défiance face à une direction dont plusieurs responsables ont quitté le navire en plein tempête, ou se préparent à le faire, laissant les autres tenter de justifier des décisions auxquelles eux-mêmes ne semblent guère croire. Après moi, le déluge !

En cette première CPR de 2021, qu’allons-nous traiter ? Des LICENCIEMENTS ! Une nouvelle charrette de 15 personnes vient grossir le cortège des licenciements que nous avons vu défiler, CPR après CPR, ces dernières années. Alors oui, 2020, l’année désastreuse, est derrière nous, mais permettez-nous de vous dire, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de la CPR, que nous peinons à être optimistes. Le rôle d’une Direction, c’est aussi de donner une vision, une perspective, un horizon, bref, de l’espoir. Aujourd’hui, force est de constater que vous échouez à le faire. Vous pouvez encore inverser la tendance, notamment dans les futures négociations qui nous attendent au régional ou encore par une politique de rémunération à la hauteur de l’investissement de vos salariés. C’est pourquoi, au lieu d’imaginer de nouvelles et obscures restructurations, de nouveaux modes de fonctionnement abscons et incohérents, nous vous demandons solennellement de restaurer la confiance.

Nous vous remercions de votre attention.

Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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