24 juin 2020

GIE : La Direction ne nous entend pas et essaye l’hypnose ! « Mais si, c’est bien ! »

 
 
La Direction le martèle !! Tout va bien ! « Les conditions d’emploi des salariés du futur GIE sont similaires à celles du statut ». Qui pense-t-elle convaincre ? Non seulement les agents savent lire et écouter mais ils comprennent ce qu’il y a entre les lignes !
La vidéo d’hier du DA à la DGA RH le répète encore : « sur 29 thèmes abordés, 21 reprennent des conditions similaires, identiques ou supérieures à celles du statut ou du règlement intérieur actuel (pour les conditions supérieures, on a beau chercher, on ne trouve rien mise à part la prime de vacances dont les modalités de calcul restent floues). 8 avec des conditions différentes ou inférieures de celles du statut ou du règlement intérieur actuel dont 3 pour lesquelles la direction s’engage à ouvrir des négociations pour obtenir des conditions similaires en cas d’accord avec les Organisations Syndicales (OS) actuelles pour la reconnaissance d’une Unité Économique et Sociale (UES). »
Quel tour de passe-passe ! On voudrait faire croire qu’un espace de négociation existe alors qu’hier matin, la Direction déroulait son texte face aux OS sans avoir bougé d’un iota.
 
Lundi, le Directeur Général Stéphane Fratacci, le Directeur Général adjoint, Jacques Garau, la DGA RH Françoise Guérin et le Directeur Adjoint à la DGA RH, Jean-François Romanet, recevaient les cinq Organisations syndicales à l’origine du préavis de grève (CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, UNSA). Ils assuraient alors que des espaces ne négociation existaient encore : les groupes de travail GIE (dont celui d’hier matin) et les groupes de travail EESC (dont le premier se tiendra le 1er juillet).
La réalité est tout autre. Les points d’achoppement principaux restent ! Renvoyer la balle dans le camp des OS en soumettant toute pseudo négociation à l’adoption d’une UES est un leurre.
La Direction souhaite une UES pour « préserver une logique de groupe » !!
Mais peut-être aurait-il fallu y penser avant « la vente à la découpe » de notre Chambre ?? Après avoir écartelé le groupe, la Direction, tel le Dr Frankenstein, espère reconstruire un organisme viable ! Trop tard ! Face à la méfiance des OS, la Direction botte en touche : UES d’abord, négociations ensuite !! C’est donc un chèque en blanc que la Direction souhaite. Mais quels signes encourageants nous a-t-elle donnés jusque-là ? Aucun ! Subordonner la négociation de ces conditions d’emploi à la reconnaissance de l’UES par les OS, c’est leur mettre le couteau sous la gorge sans pour autant s’engager sur quoi que ce soit !
 
Rappel des principaux points qui fâchent :
  • Des conditions de licenciement au rabais, du simple au double pour certains de nos collègues ! Pour les cas les plus extrêmes, licenciés aujourd’hui avec 30 mois de salaire max, ils le seraient demain avec 15 mois max, et la perte au passage de l’indemnité forfaitaire de 15 000 euros et de l’indemnité complémentaire de deux mois de salaire moyen net.
  • Aucune garantie d’évolution de rémunération, suite à la disparition du système des 5 points annuels d’expérience.
  • Perte du statut d’agent public sans aucune compensation.
  • Disparition de l’augmentation quadriennale.

M. Fratacci déclare :
  • EESC : Pour les personnels, la question ne se pose pas car ils sont mis à la disposition. Le règlement actuel des enseignants est valable jusqu’en 2022. Un espace de négociation avec le DGA ERF, M.Neyraut, est ouvert dès la semaine prochaine (nouveau règlement, heures complémentaires...).
  • UGE : La négociation est en cours. L’espace de négociation n’est pas clos, on est en contact mensuellement. Le souhait de la Direction est de favoriser la bonne intégration de l’ESIEE dans la création de l’UGE. Le rôle de l’ESIEE est dynamique et l’université offre des synergies dans le cadre des recherches (la qualité d’agent public statutaire est-elle similaire à celle de simple contractuel de la fonction publique ?)
  • GIE : Si les élus ont souhaité créer le GIE, c’est parce qu’on va le réussir. On ne fait pas le travail à la va vite sur la constitution du GIE et le périmètre défini est celui dont on a besoin. Nous avons pris le postulat de ne pas supprimer de postes. (Espérons que le redimensionnement du GIE ne refera pas surface au lendemain des transferts !)
Pour la Direction, la CGT en demande trop et fustige : « c’est facile de réclamer toujours plus quand on n’a pas à gérer les cordons de la bourse » ! Que chacun reste à sa place ! Le rôle d’une organisation syndicale, à notre grand regret, n’est pas actuellement de gérer la Chambre mais de défendre les intérêts des agents. De plus, à toutes nos demandes de précisions financières, la Direction oppose une fin de non-recevoir. Elle fait ses arbitrages sans nous donner les éléments pour les étayer. Et nous devrions dire oui à tout sans discuter ?
 
En réalité, pour la Direction, le seul point négociable semble être celui de l’augmentation quadriennale. Et elle pense faire preuve d’une grande générosité !
 
Il est temps de montrer clairement à la Direction, qui semble en douter, que les salariés ne se satisfont pas de ses propositions. 
 
L’intersyndicale maintient son préavis de grève pour les 24, 25 et 26 juin. Chacun peut choisir son mode de participation. Étant donné la configuration actuelle, l’intersyndicale vous proposera un lien pour vous connecter jeudi 25 juin de 12h à 15h et présenter devant la caméra une pancarte, une banderole, etc. pour témoigner de votre opposition aux conditions d’emploi souhaitées par la Direction.

Fidèle à ses engagements, la CGT agira au mieux, dans l’intérêt des agents et ne manquera pas de vous informer.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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