faire moins mais mieux !
Le 13 février, Yves Portelli, Directeur Général Adjoint (DGA ERF) et Tristan Gillouard, Directeur (Direction de l’apprentissage), en présence de Jean-François Romanet-Perroux, Directeur Adjoint (DGA RH), ont présenté aux organisations syndicales siégeant en Commission Paritaire Régionale les orientations voulues par la Direction pour le futur groupe éducatif de la CCIR PIDF.
Les mots d’ordre de la Direction:
Effectifs : remplit‐on les sections ?
Placement : les apprentis trouvent‐ils une entreprise ?
Coût : quel est notre coût apprenti et quelle est sa viabilité dans les nouvelles perspectives?
La CGT en a rappelé un autre : Qualité de notre enseignement et de nos formations qu’il nous faudra préserver et ne pas sacrifier sur l’autel des réductions des coûts, avec une approche à court‐terme !!
Les mots d’ordre de la Direction:
Effectifs : remplit‐on les sections ?
Placement : les apprentis trouvent‐ils une entreprise ?
Coût : quel est notre coût apprenti et quelle est sa viabilité dans les nouvelles perspectives?
La CGT en a rappelé un autre : Qualité de notre enseignement et de nos formations qu’il nous faudra préserver et ne pas sacrifier sur l’autel des réductions des coûts, avec une approche à court‐terme !!
Les constats de la Direction :
- Certains niveaux de formation et filières sont en difficulté. Entre septembre et décembre 2018, nous avons perdu 800 apprentis.
La CGT a indiqué qu’il faut remettre ce chiffre dans son contexte (décisions unilatérales de certaines directions de fermer des sections après la rentrée) et qu’il faut le rapprocher de « l’érosion traditionnelle » que connaissent habituellement nos formations.
- En Ile de France, nous sommes en difficulté sur les placements en entreprise des CAP et sur des 1e années Bac Pro 3 ans (sauf dans quelques secteurs spécifiques). Les entreprises de la région, estimant que leur rôle n’est pas d’éduquer des jeunes apprenants, sont plutôt tournées vers le supérieur.
- Il y a eu une augmentation du nombre d’apprentis de 6% en IDF mais en BTS et Sup (les premiers niveaux se développent peu hors reconversion).
- Toutes les écoles ne sont pas confrontées aux mêmes difficultés. Pour certaines, le coût apprenti est le cœur du sujet alors que pour d’autres, le problème réside dans l’incohérence de l’offre de formation. Sans oublier la vétusté prononcée de certains bâtiments!
Les données :
- Actuellement, le coût apprenti connaît un déficit de 18 millions d’euros (jusqu’ici compensé par la TFC).
- Le coût moyen apprenti à la CCIR PIDF est 9700€.
- Les passerelles n’existent plus. Mais d’autres modes de financement verraient éventuellement le jour.
- Les CFA seront payés au contrat (à condition que le jeune ne quitte pas l’établissement).
- Le coût apprenti par contrat sera connu en avril.
Les axes de développement de la Direction :
- Organiser notre portefeuille de formation en six filières avec une construction dynamique quelque soit le métier, en offrant aux jeunes des parcours d’excellence au sein d’une filière ou inter filières et des perspectives d’avenir : certains CAP et Bac pro (uniquement quand c’est justifié et viable) alimenteront les titres et les BTS qui seront amplifiés et ouvriront à leur tour vers des niveaux Bac+3 (maison, partenariats universitaires ou autres) où l’apprenant commence à exercer le métier choisi en gestion de projet, puis ouverture vers des masters pour une hyper-spécialisation ou pour des options de management.
- Proposer au moins 20% de cours digitalisés pour rester attractifs (selon la Direction, il n’est pas question de remplacer l’enseignant mais des heures pourront être supprimées d’un côté pour en développer d’un autre).
La CGT reste dubitative ! Il est utopique de croire que l’on pourrait laisser nos publics en autonomie face au numérique !
- Donner de la visibilité et de la lisibilité à nos marques, se recentrer, gagner en cohérence et viser l’expertise. Est‐il pertinent de maintenir des formations singletons (formations isolées) en cas de difficulté de recrutement et de placement de jeunes et de coûts exorbitants? Cependant, il ne faut pas s’interdire de se positionner sur des « niches » lorsque leur viabilité est assurée.
- Se doter d’une « vraie force commerciale » pour capter les 13% de taxe d’apprentissage que les entreprises peuvent librement affecter.
Les collègues commerciaux et CRE apprécieront !
- Être agile dans l’ouverture et fermeture de formation et s’adapter aux besoins des entreprises.
Conclusion de la Direction : IL FAUT FAIRE MOINS MAIS MIEUX !!
La CGT exige qu’agilité ne rime pas avec fragilité et précarité, que la baisse des coûts ne se traduise pas par une baisse de qualité et qu’adaptabilité aux marchés et aux besoins des entreprises ne se conjugue pas avec une pauvreté culturelle et une perte d’employabilité pour nos apprenants. La formation est une mission d’intérêt général, elle doit le rester.
La digitalisation des cours nous rendra peut‐être plus attractifs mais encore faut‐il donner aux enseignants les moyens nécessaires à cette transition (temps homme et matériel) et cesser de croire que l’e-learning est à la portée de tous les publics !
Quid enfin des conditions de travail des enseignants dans les futures EESC ?
La digitalisation des cours nous rendra peut‐être plus attractifs mais encore faut‐il donner aux enseignants les moyens nécessaires à cette transition (temps homme et matériel) et cesser de croire que l’e-learning est à la portée de tous les publics !
Quid enfin des conditions de travail des enseignants dans les futures EESC ?
Les solutions des élus et de la Direction :
- Faire monter en compétences les enseignants permanents et la force commerciale.
- Rationaliser les espaces.
- Doter nos écoles du statut EESC. Les agents de droit public seront mis à la disposition de ces établissements (loi Mandon).
- Ouvrir le groupe éducatif CCIR PIDF à d’autres partenaires. La Chambre détiendra la majorité de blocage (51%). Aucun dividende ne sera versé.
- Mettre en place 6 filières (4 autour de 2200 à 2500 apprenants avec environ 25 millions d’euros de budget et 2 avec environ 1000 apprenants et 17 millions d’euros de budget). Des groupes de travail planchent sur les offres de formation de chaque filière. Ces offres seront opérationnelles à la rentrée 2020.
Fidèle à ses engagements, la CGT continue à vous informer et à défendre vos droits.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF