A l’attention de M Guyot et de M Neyraut
Chantage ou télescopage des agendas ?
A l’ordre du jour du groupe de travail: le RSAV et l’abondement PEE/PERCO.
Pour la CGT, la réponse est claire, vous demandez aux syndicats de choisir entre léser les futurs retraités ou léser les actifs.
Depuis 2012, à chaque automne, après chaque douloureux plan de suppression de postes et de licenciements, nous nous retrouvons au moment de la discussion de la loi de finances.
Tous les automnes, vous demandez aux syndicats, tels de petits diables à ressort dont vous entrouvrez alors soudain la boîte, de « s’activer » pour vous aider à préserver, selon vos dires, nos emplois et nos missions.
Mais nous le savons aussi, dès la loi votée, vous vous empresserez, comme à l’accoutumée, de refermer soigneusement cette boite « Jack in the box » pour tenter de ne plus jamais écouter et étouffer nos alertes afin que les injustices puissent être pérennisées.
Ainsi, depuis 2012, vous n’avez pas voulu entendre les alertes de la CGT sur la politique de terre brûlée que vous conduisez sur nos emplois.
Cette politique nous a conduits année après année droit dans le mur.
Nous ne nous étendrons pas sur la participation catastrophique aux récentes élections consulaires qui oblitère encore plus la crédibilité de la CCIR.
Pour poser une question : qui et comment voulez-vous donc convaincre ?
Avec :
- Un ratio directeurs / collaborateurs qui n’a jamais été si élevé,
- Des membres du top management « placardisés » qui continuent à grassement émarger sans pour autant avoir des missions en regard avec leur parcours,
- Des primes de 2 mois versées aux CT et CCART hors de toute base légale (la tutelle s’en est déjà émue) et qui, par ailleurs, ont donné lieu à des promesses sans suite sur leur prise en compte dans l’ARE.
- Des primes d’objectifs qui n’ont jamais été si élevées pour les directeurs : 15 mois et demi de salaire par an pour les plus chanceux !
Que penseront l’IGAS, la Cour des Comptes, la Cour de discipline budgétaire, de la légalité et de l’utilisation hasardeuse de ces Millions d’euros ?
Comment tenter de leur justifier ce qui semble injustifiable ?
Mais enfin et surtout, que dire maintenant des flexueux rapports entre la CCIR et ses « partenaires – filiales - enfants illégitimes » : Unibail, Viparis, Comexposium, Sipac, Charterhouse …, etc, …
Filiation qui devrait générer chaque année d’importants résultats.
Ainsi, la SIPAC, filiale à 100% de la CCIR, détient les 50% de la participation de la CCIR dans les sociétés exploitant la « mine d’or » des congrès et salons en région parisienne.
C’est une société plus que profitable :
- Un résultat courant avant impôts de 21millions d’euros en 2015(40 millions d’euros en 2014) ! Le tout avant que d’opportunes charges exceptionnelles ne mettent la société comptablement en perte…
- Ceci, sans pour autant, l’empêcher de distribuer un dividende d’environ dix millions d’euros à la CCIR. Dividende prélevé sur le poste « autres réserves », lesquelles, (bilan au 31/12/2015), atteignent 97 millions 549 mille 243 euros.
Avec une telle cagnotte, dans le douloureux contexte du plan social, comment expliquer que le dividende versé à la CCIR n’ait représenté que 10% du montant des réserves ?
Des emplois et des missions ont-ils été sacrifiés pour afficher un budget à perte et accroître encore la future rentabilité d’une filiale?
Une augmentation des dividendes versés par la SIPAC à la CCIR et leur utilisation au profit du personnel de la Chambre permettrait, qui sait ?, le cas échéant, d’afficher un budget moins contraint voire excédentaire.
Mais serait-ce le but poursuivi par la CCIR lors de la discussion de la loi de finance ?
La Chambre souhaite-t-elle minimiser ses ressources pour éviter de nouveaux prélèvements ?
Quel crédit serait accordé à la CCIR, par les destinataires de sa campagne de communication contre une restriction budgétaire de 14 millions d’euros s’ils connaissaient ces chiffres ?
La CGT doit-elle demander aux services de l’état et aux parlementaires de commanditer une mission d’étude et d’inspection permettant de déterminer si les bénéfices pharaoniques réalisés via ce montage quasi panaméen sont reversés à la CCIR à hauteur de ce qu’ils pourraient ou devraient être ?
La CGT est prête à défendre par TOUS les moyens dont elle dispose les quelques acquis qui restent encore aux agents.
Nous vous demandons donc de renoncer à toute modification des mesures RSAV et Épargne Entreprise.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF