12 février 2011

Stress - Malaise au travail - probleme de management - CHSCT Extraordinaire

Alerte Risques Psycho-sociaux - 10 février 2011
Deuxième CHSCT Extraordinaire en Inter Syndicale

Le 20 décembre 2010, l'Intersyndicale avait soulevé les malaises dus à des dysfonctionnements.
A voir ou revoir en cliquant par ici

Les syndicats avaient reçu les réponses de la part des directions citées en exemple.
Elles détonnaient par leur inconsistance. Certaines pouvaient être interprétées comme du mépris :
- "je" n'étais pas au courant. "je" l'apprend. Que la médecine du travail fasse son travail. ( réponse en 3 trois phrases )
- Coupons la poire en deux et .....adaptons les accords RTT.
- "Tout va bien, je vais bien", la procédure a été respectée.
Pourtant les faits cités par les différents délègues du site étaient particulièrement clairs; confère le PV de la réunion du 20 décembre 2010 affiché sur les panneaux légaux :
Extraits :
- L’accord ARTT du 5 décembre 2001 et le règlement intérieur ne sont pas appliqués, ou appliqués de manière inéquitable à fonction égale : pas de report d’une année sur l’autre possible des JRTT /JTL (articles 5 et 8 de l’ARTT), obligation de prise de congés pendant 4 semaines l’été alors qu’il s’agit d’une période où les entreprises de travaux sont disponibles et les établissements d’enseignement fermés, période propice à la réalisation de travaux (article 9 du RI).
- Les congés sont par ailleurs validés au dernier moment rendant impossible des réservations de transports et d’hébergements. Il est demandé à M.X (RRH) d’indiquer ce qui est selon lui un délai acceptable de validation des congés à partir de la formulation de la demande par le collaborateur sur l'outil de gestion du temps.
- En outre, la XX refuse de laisser ses collaborateurs utiliser le dispositif de récupération lié aux horaires variables (RHV). Elle refuse aussi les heures supplémentaires malgré l’implication justifiée des collaborateurs lors d’interventions de dépannage, de gestion de sinistres, de la clôture comptable.
- Des dérives importantes sont signalées par rapport au droit du travail. Certaines personnes ont été remerciées sans explication. Un collaborateur a dû rédiger et signer sa lettre de démission. Tous ne sont pas logés à la même enseigne.
- Certains collaborateurs de la XX sont rattachés à deux n+1 qui ne s’accordent pas ou ne communiquent pas suffisamment pour gérer les charges de travail des collaborateurs qu’ils encadrent.
- M.Y délègue CGC précise que les collaborateurs se sentent niés dans leur expérience passée et ne se sentent aucunement responsables de la mauvaise réputation qu’aurait ou qu’aurait eue leur direction.
- M.Y délègue CGC parle au nom des techniciens qui aiment leur métier. Ils ne remettent pas en cause une réorganisation efficace face aux objectifs 2013. Tous sont partants, mais la nouvelle organisation s’est faite très rapidement, à la « sauvage », sans véritable communication et méthode de transition, sans procédure formalisée, avec une mise en doute de l’expertise de leurs expertises et au final des affectations ne correspondant ni aux compétences ni aux souhaits des collaborateurs concernés.
- La RRH s’étonne de cette situation. En effet, au vu des projets d’organigrammes présentés à l’occasion des travaux préparatoires à la réorganisation de cette direction (réunions d’informations avec les 4 départements), tous les agents avaient un poste.
Plusieurs délégués syndicaux indiquent que c’est inexact.
- Dans le cadre d’une réorganisation forte, le RRH précise qu’il est évident qu’on ne peut satisfaire tout le monde au démarrage. Il va échanger sur ce point avec le directeur. Le président de la CHSCT et le RRH indiquent que les réaffectations de plusieurs collaborateurs de cette direction sur des emplois différents feront prochainement l’objet de nouvelles descriptions de fonctions et de publications.

La CGT a fait une déclaration en ouverture de séance.


Déclaration liminaire de la CGT-CCI Paris
Le jeudi 6 janvier 2011, dans son allocution en séance solennelle d’installation de l’Assemblée Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, M. le président Pierre-Antoine GAILLY, dessine les 4 priorités fortes de l’action que l’institution séculaire doit mener pour répondre aux nouveaux enjeux du XXI siècle.
Lorsqu’il détaille la 4 ieme priorité, en instance : Réussir la transformation des CCI en Île-de-France, notre Président requiert un changement profond de comportements au sein des Directions.
Dans son discours, M. Le Président associe pleinement l’ensemble des collaborateurs à la réussite de cette profonde mutation.
Nous citons :
-    Un tel chantier est à la fois plus large et plus subtil qu’une fusion d’entreprises : il porte sur des aspects techniques, mais surtout comportementaux.
-    Une telle opération ne se fera qu’avec le personnel de la CCIP.
-    Tout changement perturbant les individus et tendant à les remettre en cause, la prise en compte de la dimension humaine est indispensable à tout changement abouti.
-    Cette appréhension du changement, cette adhésion du personnel, ne relève pas seulement d’actions de communication.
-    Nous devons donc trouver les leviers, et pas seulement les mots, pour que le personnel se sente acteur de ces changements.
Antérieurement l’enquête menée auprès des collaborateurs lors du chantier de construction de la charte « Notre vision, Nos valeurs », avait déjà mis en exergue un certain mal-être des collaborateurs. Mal-être qui s’exprimait notamment par une forte attente de courage managérial.
Il n’y a pas si longtemps, les collaborateurs d'une des directions ont clairement signifié - à deux reprises - à travers un des outils du pilotage du changement ( Dazibao ) leur saturation de la carence de l’encadrement.
Il est indubitable que ces déficiences sont sources de risques psycho-sociaux pour le collaborateur.
Plus largement, il est communément reconnu que la souffrance vécue au travail par l’employé quelque soit sa position hiérarchique et ses responsabilités et indépendamment de ses effets sur la santé des individus, ont un impact sur le fonctionnement de l’entreprise en terme de couts sociaux, de performance, de productivité ou encore d’image.
Deux indicateurs factuels, le taux de la participation des ressortissants de la CCIP aux dernières élections consulaires et celui des élections des représentants du personnel de la CCI de Paris démontrent de l’existence de malaises au sein de notre institution.
En conclusion de cet exposé, la CGT de la CCI de Paris déplore la piètre qualité des premières réponses qui lui furent faites, or même que dans certains des cas de souffrance déjà identifiés, la responsabilité pénale de l’employeur pourrait être engagée.
La souffrance au boulot, c'est pas du boulot !

Related Posts with Thumbnails
Bookmark and Share