15 septembre 2010

Assemblée Nationale - Reforme des Retraites

"L'UMP ignorée, l'UMP sous la contrainte
Mais aujourd'hui
L'UMP décomplexée - L'UMP libérée" 
nota : à lire en imitant Charles de Gaulle

Assemblée Nationale : après les quelques jours de débats alloués par le gouvernement, dans un climat électrique palpable pour tous ceux et celles qui ont suivi les retransmissions en direct des sessions marathons qui furent émaillés d'incidents de séance historiques, mathématiquement le texte de la loi de reforme des retraites est adopté par les députés UMP aidés de députés du Nouveau Centre.

nb : Solidaires, les quinze députés Villepinistes se sont abstenu.

Vous êtes écœurés, inquiets, en colére ...
Vous n'êtes pas d'accord, il vous reste  :
- contacter votre Sénateur
- rejoindre vos concitoyens dans la rue
Pour vous exprimer et faire reconnaitre

Il y a aussi les syndicats pour vous accompagner
Communiqué de la CGT :


Ce mercredi 15 septembre 2010, après l’imposante journée d’action et de grève du 7 septembre dernier, la mobilisation pour élargir le rapport de force s’est à nouveau réalisée sous diverses formes.
De nombreuses initiatives dans les entreprises et des rassemblements unitaires ont permis aux salariés du privé et du public d’interpeller les députés, les membres du gouvernement et le Président de la République.
Le gouvernement et les députés de droite ont décidé de passer en force, censurant le débat à Assemblée nationale, faisant fi de l’opposition d’une grande majorité de la population.
Les députés de droite ont voté pour le texte de réforme des retraites présenté par le gouvernement, conçu par l’Elysée.
Les quelques amendements adoptés en séance ne remettent pas en cause le caractère fondamentalement injuste et inacceptable de cette réforme. Au contraire, les travaux parlementaires ont été l’occasion d’aggraver certaines dispositions.
La CGT dénonce notamment l’extension de l’épargne retraite, ce qui est contraire à la retraite solidaire par répartition.
Mais ces parlementaires, le gouvernement, le chef de l’Etat auraient tort de considérer que la partie est terminée. La CGT réaffirme sa totale détermination à empêcher ce recul social.
En effet à quelques encablures de la nouvelle journée de grèves et manifestations interprofessionnelle et unitaire du jeudi 23 septembre 2010, 70 % de l’opinion publique souhaitent que la mobilisation se poursuive. C’est un nouvel élément de confiance à mettre à l’actif de la campagne CGT engagée depuis plusieurs mois.
Une nouvelle enquête atteste que toutes les catégories de salariés rejettent le recul de l’âge de départ en retraite de 60 à 62 ans et le recul de l’âge à taux plein de 65 à 67 ans.
Au fur et à mesure que le débat se développe dans le pays, les arguments du gouvernement perdent du terrain.
Il est maintenant obligé de reconnaître que pour les salariés-chômeurs, avant 62 ans, c’est l’indemnisation du chômage, et donc les cotisations salariées, qui devront prendre le relais.
Chaque jour qui passe voit le nombre d’opposants à la réforme croître et l’exigence que s’ouvrent de véritables négociations se renforcer. Aucun responsable politique digne de ce nom ne peut durablement l’ignorer, sauf à prendre le risque d’une grave crise sociale....
lire la suite sur le site de la CGT en cliquant par ici

Recul de l'age de la retraite à 62 ans, et voir plus après 2012, projet non financé, projet à reprendre dès 2018, reforme injuste portée par les plus faibles, débats tronqués, alternatives et autres pistes non explorées, alertes du COR non prises en compte ... ce sont les grandes critiques que maintenant chacun connait.
Mais au delà et profondément - par le fond et par la méthode - ce texte explose le pacte social français.
Par effet de bord, discrètement subrepticement il abroge nombre de disposition.
Tel que "la médecine du travail" et l'indépendance du médecin du travail (amendement 730 - Article 25 ) où le medecin devient un employé de l'entreprise.
Au détour en lisant le texte on trouve d'autres choses comme par exemple :
Veufs et Veuves d'un accidenté d'un travail ... épongez vos larmes et surtout ne vous remariez, ne vous pactez, ou ne concubinez pas ... vous perdriez la maigre allocation veuvage. ( à moins de prendre une assurance auprès d'une société privée )
Le gouvernement de la France en place considère "la France" comme "une entreprise". Il se comporte tel qu'un conseil d'administration. 
"Vous", citoyen Français et Européen, ne vous reste qu'à lire les petites lignes du "contrat commercial" pour tout ce qui concerne par exemple parmi d'autres, les clauses de votre "retraite" ( si vous êtes encore en vie ... ) : Extraits
« Art. L. 356-3. – L’allocation de veuvage n’est pas due ou cesse d’être due lorsque le conjoint survivant :
« 1° Se remarie, conclut un pacte civil de solidarité ou vit en concubinage ;
« 2° Ne satisfait plus aux conditions prévues par l’article L. 356-1.

« Art. L. 356-1. – L’assurance veuvage garantit au conjoint survivant de l’assuré qui a été affilié, à titre obligatoire ou volontaire, à l’assurance vieillesse du régime général, au cours d’une période de référence et pendant une durée fixées par décret en Conseil d’État ou qui bénéficiait, en application de l’article L. 311-5, des prestations en nature de l’assurance maladie du régime général, une allocation de veuvage lorsque, résidant en France, il satisfait à des conditions d’âge fixées par décret en Conseil d’État. L’allocation de veuvage n’est due que si le total de cette allocation et des ressources personnelles du conjoint survivant n’excède pas un plafond fixé par décret ; lorsque le total de l’allocation et des ressources personnelles du conjoint survivant dépasse ce plafond, l’allocation est réduite à due concurrence.
« Un décret détermine les revenus et autres avantages pris en compte pour l’appréciation des ressources du conjoint survivant ainsi que les modalités selon lesquelles les rémunérations tirées d’activités professionnelles ou de stages de formation qui ont commencé au cours de la période de versement de l’allocation peuvent être exclues, en tout ou en partie, du montant des ressources servant au calcul de l’allocation. 

le contrat commercial -  pardon - texte républicain sur le site de l'Assemblée Nationale en cliquant par là


Jusque là tout va bien, pourvu que cela dure.

"La retraite c'est à 60 ans et à taux plein, parce que vous le valez bien"
"Manifestation Nationale ouverte à toutes et tous le 23 septembre 2010"

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