Lors d’une intervention télévisée, Mr Bernardin, Président de l’ACFCI, alors qu’on l’interrogeait sur de possibles plans sociaux au sein des CCI répondait « il n’y aura pas de plans sociaux… si nous avons les moyens de les éviter » (Chaine LCP le 26 Avril 2010).
Malheureusement, la CCIP a déjà fourni une réponse à la question du devenir de ses agents.
Lors d’une réunion impromptue avec les organisations syndicales, la DRH a annoncé 3 nouvelles suppressions d’activité et les possibles licenciements des collaborateurs de ces services: Laboratoire de gemmologie, filière Art floral de Técomah, service Evolutis de la DFC.
Hier encore, face à nos inquiétudes, les dirigeants de la CCIP, la main sur le cœur, se voulaient rassurants et indiquaient :
- Le 9 Septembre 2009, « je suis opposé à tout plan social car la « maison » CCIP doit rester unie autour de son avenir ».
- le même jour concernant Lajoux, « ce ne sera pas un désengagement, nous réfléchissons à d’autres solutions pour l’avenir »
- lors de la présentation du projet d’audit stratégique le 1er décembre 2009 « il ne s’agit pas de se désengager de certaines activités mais d’identifier les activités à renforcer »
- lors de la CPL du 11 Décembre 2009, concernant le laboratoire de gemmologie « un effort de formation des gemmologues est prévu en 2010, la procédure de recrutement de son directeur est en cours ».
……………….. JUSQUE LA, TOUT VA BIEN ……………
Inconstances ou mensonges ?
Quel crédit pourrons-nous encore accorder à ceux qui nous dirigent ?
Aujourd’hui, la CCIP met en avant la réforme des CCI et les incertitudes budgétaires pour conduire un véritable plan social.
Pourtant, cette réforme, telle qu’elle est présentée à l’assemblée nationale, a été initiée et soutenue par la CCIP.
Il s’agit donc bien d’utiliser l’alibi de la réforme, puis les préconisations du Cabinet d’audit stratégique, pour transformer la CCIP, établissement public exerçant des missions de services publics, en « super cabinet de consulting pour les entreprises » (selon l’expression d’un député lors du débat à l’assemblée nationale) centré sur des missions commerciales.
La trame est posée, il faut appliquer les règles du privé, assurer la sacro-sainte rentabilité et effectuer des coupes claires dans les emplois :
- En externalisant les services :
Après l’externalisation du service trésorerie transformé en GIE, la fermeture du laboratoire de gemmologie pour lequel la CCIP cherche d’ores et déjà un repreneur en est l’exemple.
Forts de l’expérience du passé, nous ne pouvons croire aux promesses qui nous sont faites sur la pérennité d’autres services pour lesquels nous constatons le désengagement de la CCIP :
- ERMES où le recours aux intérimaires se généralise au détriment de l’emploi permanent.
- DAI où les collaborateurs sont soumis à un management par la terreur , voient des entreprises extérieures empiéter de plus en plus largement sur leur périmètre d’activité.
- DSI après des mois de tourmente liés à la mise en place d’un hypothétique schéma directeur informatique et le rapport de la Cour des Comptes de Juin 2008.
- ……
- En supprimant les activités considérées comme non rentables et en licenciant les personnels :
Fermeture de la filière Art Floral et licenciement des enseignants : Pourtant, des filières naissent et meurent tous les ans dans nos établissements d’enseignement !
C'est la 1ere fois, que la fermeture d'une filière entraine une procédure de suppression d'activité et les licenciements induits.
Les enseignants confrontés à la fermeture de leur filière pourraient être intégrés à une autre filière de leur établissement (à Técomah, il existe d'autres filières proches comme "espaces verts"...).
Combien d’autres filières dans nos établissements sont en passe de subir le même sort ? Combien d’enseignants risquent de voir leur emploi supprimé ?
Quelle est la lettre de mission donnée par la CCIP au cabinet d’audit stratégique ?
La mission payée par la CCIP (Montant du marché : 541.847,80 € !) ne serait elle pas simplement : « quels sont les services qui me coutent cher en dotation centrale ? »
Malgré toutes les belles assurances, nous ne pouvons croire que le « plan de transformation » de la CCIP sera conduit sans nouvelles suppressions d’activité et licenciements.
Les résultats de l’audit stratégique seront connus début juillet, il est à craindre que de nouveaux plans sociaux seront alors annoncés pour éliminer les activités « non rentables ».
- En se désengageant de ses missions de services publics pour se concentrer sur des prestations de service rémunératrices pour la CCIP assimilée alors à une entreprise.
Déjà, les collaborateurs de l’appui ne sont déjà plus considérés comme des conseillers mais comme des commerciaux devant vendre à tout prix des services aux entreprises.
L’abandon des valeurs du service public, la mise en place à la hussarde de primes commerciales désorganisent les services, conduisent à un mal être croissant et à des tensions entre collègues.
On demande aujourd’hui aux collaborateurs te tirer un trait sur les missions pour lesquels ils étaient reconnus par les entreprises pour se réorienter vers des services commerciaux parfois mal adaptés aux besoins des ressortissants.
Nous condamnons le manque de transparence dans la communication de la CCIP.
Nous refusons que le personnel de la CCIP soit considéré comme une simple variable d’ajustement budgétaire dont on se sépare cyniquement.
Nous exigeons le maintien des emplois aujourd’hui et demain.
Ensemble, mettons en échec cette politique délibérée de ruine sociale sous couvert de RGPP.
Les syndicats ne leur dites pas non, un jour, vous y viendrez. Rejoignez la CGT.
Contactez vos délégués CGT sur vos sites ou écrivez nous à l’adresse cgtccip@yahoo.fr