13 mars 2007

Intervention sur la situation aux EGF à la CPL DU 12 Mars 2007

Encore une fois nous n’avons aucun texte écrit, sur ce sujet, dans le dossier préparatoire à la CPL, le stade de la transmission orale est encore utilisé.

Sur le dossier des EGF pour ne pas mélanger les genres ou que l’on prête à mes propos d’autres valeurs ou sous-entendus, puisque je suis concerné personnellement, par cette situation, je tiens à dire que le plan de charge des enseignants occupant des postes techniques, sera normalement maintenu, des engagements ont été annoncés. Je n’interviens donc pas dans le domaine de la défense de l’emploi.

Mes propos concernent l’orientation politique décidée, et la façon lamentable de vouloir la faire accepter auprès des acteurs de cette filière de formation.

Un petit rappel chronologique s’impose pour permettre la compréhension par tous de cette situation.
Personne n’ayant eu de document transmis préalablement, nos collègues et nos présidents ne connaissent pas ce dossier.
Début février 2007 lors d’une réunion, l’annonce nous est faîte que les travaux tant attendus de mise aux normes de la plate forme technique du rez- de- chaussée sont votés depuis la fin 2006.
L’annonce est bien perçue, car elle confirme une pérennisation de l’activité de formation dans le domaine alimentaire.
Un architecte à été désigné pour réaliser les travaux, mais sur quoi exactement, c’est un mystère, on nous indique ne pas connaître le contenu de la lettre de commande.il n’y a donc pas de cahier des charges. Sur quoi est mandaté l’architecte ?

Les enseignants motivés et se sentant concernés se proposent pour participer à l’élaboration des besoins sur l’implantation des futurs locaux.
On nous informe alors que les travaux vont durer 18 mois et que le recrutement d’élèves est compromis pour la rentrée 2007 pour les sections de poissonnerie et de charcuterie.
Suite à nos questions sur l’organisation à mettre en place, la direction coincée dans ses retranchements, nous indique alors qu’à l’occasion des travaux on envisage une fermeture définitive des sections concernées.
Les représentants du personnel demandent une réunion de la CPC, pour avoir plus d’information,
La réunion est organisée le mois suivant, pour le mardi 6 mars car la direction du site annonce ne pas connaître le projet de l’architecte, ni les orientations définitives des présidents.
On nous demande d’attendre la décision officielle des élus des EGF du 5 mars et la réunion du conseil de professionnalisation de l’établissement.

A la CPC du 6 mars confirmation de l’arrêt définitif des formations de poissonnerie et de charcuterie, pas de recrutement aux JPO de mars 2007.pas de possibilité pour la section de CPA en cours de confirmer le choix sur ces métiers, pour lesquels ont les a recrutés l’an dernier.

Dans le phasage des travaux on nous présente comme 1er étape la démolition et reconstruction du futur self géré par ERMES sans cohérence ni contact avec les compétences des formateurs de la FC qui réalisent sur ce sujet pour d’autres.
Refaire sur place une cuisine de fabrication pour 800 personnes maxi, au prix du mètre carré dans le 6ème arrondissement est une absurdité. Investir dans du matériel pour si peu de jours de fonctionnement et de couverts, va à l’encontre de toute logique et contenu de formation que nous enseignons. Ne pas vouloir associer et ignorer les formateurs spécialistes de l’école de l’alimentation pour définir les moyens nécessaires, est incompréhensible et irrationnelle.
La direction des EGF nous annonce qu’elle n’a aucun droit de regard sur le futur service de restauration, il s’agit d’une chasse gardée chacun doit rester dans sa sphère. Cela génère du gâchis financier pour tous mais qu’importe !

Nous réclamons, dès aujourd’hui pour les salariés, au cas où le service de restauration serait interrompu, la mise en place de la prime annuelle indexée ainsi que les tickets restaurants dans les mêmes conditions que pour la DFC.


La disparition des sections de poissonnerie et de charcuterie sans aucune concertation ou projet collectif de modernisation, est justifiée par le fait que peu de jeunes sont formés. Pour votre information il y avait assez de candidats en charcuterie en 2004 et 2005 pour envisager le doublement des sections. Il y a eu un refus de la direction.
Après avoir supprimé une année le recrutement en poissonnerie en 2004, sur 2005 et 2006 la section était rempli en jeunes avec un bon niveau qualitatif des candidats.
L’objectif annoncé est de se recentrer sur les métiers phares de rester distinctif et leader dans les métiers valorisés, et qu’il faut savoir se recentrer sur le cœur des métiers.

Il nous a aussi été annoncé que les poissonniers et les charcutiers ne rapportent pas assez de taxe professionnelle à l’établissement. Chaque métier représente 1.5% des effectifs et rapporte 1.1% de taxe professionnelle.
Les EGF compare le commerce de détails et de proximité avec les grands groupes comme CARREFOUR. La CCIP aurait –telle changée de camp ou de nom. (Chambre Contre les Indépendants et Petits)
Que penser du slogan « l’artisanat première entreprise de France ? »
J’aimerai entendre l’avis de notre présidente madame RAPICAULT Charcutière de son état dans le 14ème arrondissement de PARIS qui siège à la CPL. Notre présidente à un apprenti de FERRANDI dans son entreprise.

Le président SIMON a cependant reçu du courrier de professionnels lui notifiant que si nous arrêtions la formation la taxe ne serait plus versée aux EGF.
Quelle légitimité notre présidente aura-elle demain si elle cautionne et valide ces suppressions de formation en raison du faible intérêt que ces métiers représentent.
Que penser des plaquettes éditées par la CCIP sur le métier d’avenir de poissonnier.
Que penser du film réalisé avec FR3, sur la poissonnerie que monsieur JACQUET s’est fait un plaisir de me présenter en avant première dans son bureau.
Que penser des émissions de JEAN –LUC- PETITRENAUD sur les formations de charcutier et de poissonnier.
Que penser de la position de Madame BOUVIER inspectrice d’académie qui a émis un avis défavorable à la fermeture des formations, car selon elle nous créons une situation de monopole pour les autres établissements qui forment dans ces deux métiers.
La charcuterie des EGF forme autant d’élèves que l’autre établissement parisien et pour la poissonnerie seul un établissement sur le MIN de Rungis existe et qui ne forme guère plus de jeunes que nous, en raison de son inaccessibilité par les transports.

La région capitale avec ses 12 millions d’habitants mérite un centre de formation qui englobe toutes les professions issues de l’alimentation. C’était le cas jusqu'à présent, c’était cela le signe distinctif nous étions une ruche constamment en échange d’expérience, qui s’auto alimentait de connaissance et de compétence.
Des écoles de pâtisserie et de cuisine sur PARIS, il en existe pleins. Ou est l’innovation ?le sens du faire autrement !
Seul FERRANDI d’aujourd’hui est unique et capte l’intérêt par sa diversité.
Diversité dans les métiers enseignés. Diversité dans les niveaux enseignés de formation.
Vous communiquez sur l’école de la deuxième chance, mais vous n’offrez plus si vous maintenez votre orientation, une première chance aux jeunes qui désirent faire une filière professionnelle courte. Les classes de pré- apprentissage n’ont plus de raison d’être.

Après les travaux qui vont être entrepris, on nous indique que des surfaces restent disponibles. Rien n’empêche donc de concevoir un laboratoire avec une mixité pour le maintien des formations actuelles, sauf à vouloir sciemment tordre le cou à ces formations.
Ces deux métiers de base sont parmi les moins couteux en investissements.

L’objectif avancé pour les mètres carrés rendus disponibles est de réaliser une nouvelle cuisine pour de la formation de cuisinier de collectivités.
Nous vous demandons de nous faire parvenir l’étude de marchés que la direction a forcement diligentée, pour connaître les besoins en formation dans ce secteur, et ainsi solliciter des crédits conséquents auprès de vous mesdames et messieurs les présidents, pour réaliser un labo de fabrication en restauration collective.
Aucune enquête de prospection, ni sur les besoins, ni sur les moyens de financer ces formations n’ont été entrepris à notre connaissance.
Les syndicats professionnels et intercommunaux tant privé que public de ce secteur n’ont jamais été sollicités par courrier ou par simple questionnaire.
Là encore la compétence en interne des formateurs dans ce domaine est ignorée. C’est humiliant pour nos collègues qui œuvrent dans cette pratique auprès d’entreprise extérieure et valorise sur ce terrain le label CCIP.
Et si les travaux n’avaient pas été votés, quelle méthode aurait-on utilisée pour supprimer des formations. Doit-on désormais s’attendre à l’occasion de travaux à une charrette de suppression d’activités.

C’est pourquoi mesdames, messieurs les présidents, au nom de la CGT nous vous demandons de ne pas valider en raison de toutes les remarques invoquées, ce projet en l’état.
Travaux et organisations nouvelles doivent être réalisés, il ne s’agit pas de ne rien faire, mais je vous demande de reconsidérer ce projet que les salariés souhaitent porter et voir aboutir autant que vous.

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