Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les membres de la CPR,
Lors des deux dernières CPR, les représentants du personnel ont réitéré leurs alertes quant au climat anxiogène que vous entretenez en multipliant les suppressions de postes, en refusant aux représentants du personnel une expertise indépendante et en niant le dialogue social puisque vous transformez les groupes de travail, auxquels toujours aucun élu ne participe, en de simples réunions d’information, égrenant les questions sans apporter d’autres réponses que des indications vagues et nébuleuses, voire des silences. Cette attitude, nous vous l’avons déjà dit, suscite une défiance grandissante de toutes les catégories d’agents.
Lorsque les représentants du personnel, face à vos silences et vos fins de non-recevoir, ont refusé de siéger, loin de vous remettre en question quant au dialogue social auquel vous prétendez tant être attachés, vous nous avez, au contraire, stigmatisés en écrivant dans votre projet de compte-rendu que « le refus des représentants du personnel de siéger (…) empêche le dialogue social de se dérouler correctement et la CPR de délibérer normalement ». Pourtant, vous précisez bien aussitôt que « Le président et les élus consulaires constatent, en accord avec les représentants de la Direction de la CCI Paris Ile-de-France, la nécessité de mettre en oeuvre les points portés à l’ordre du jour, au regard du contexte financier et budgétaire de la CCIR ». Donc les contestations et les protestations des représentants du personnel et leur refus de siéger n’ont nullement empêché votre rouleau compresseur de poursuivre son œuvre.
Il est bien clair que la destruction inexorable de nos emplois et de nos conditions de travail se poursuit quels que soient les messages que les représentants du personnel essayent de vous délivrer. Il est donc essentiel que les agents comprennent avec quel mépris vous traitez les revendications du personnel et à quel point nous avions raison de dire que nos avis, remarques, demandes ne comptaient absolument pas pour vous.
Pendant que vous continuez à détruire les forces vives de cette maison, nous ne cessons de vous alerter par tous les moyens et dans toutes les instances, GT, ILC, CHS, CRHS, CPR … sur la souffrance de nos collègues à laquelle, en dépit de vos discours pseudo compatissants, vous restez en fait totalement sourds.
Le montage abscons que vous nous avez proposé ne génère que rejet et frayeur ce qui conduit à des surinterprétations fantaisistes, des intox, des bruits de couloir qui alimentent les psychoses. Doit-on en arriver à des situations irréversibles et dramatiques pour que vous nous entendiez ?
C’est donc avec la plus grande solennité que nous vous demandons
- de cesser de sacrifier les agents, leur santé physique et mentale, et leur devenir sur l’autel de la réorganisation structurelle plus que contestable que vous envisagez.
- de changer vos réponses formatées, systématiques et mécaniques pour de vraies réponses concrètes et tangibles aux inquiétudes légitimes du personnel.
- d’ouvrir de réelles négociations avec les partenaires sociaux sur :
- Les conditions de « transfert »/mise à disposition/mise à la disposition des agents
- Les futures conditions de travail des agents de l’EPA, du GIE, de l’ESIEE et des EESC.
- de donner très rapidement aux agents de réelles garanties afin de mettre un terme aux spéculations les plus folles.
Nous vous remercions de votre attention.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF
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