4 avril 2019

Déclaration intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT) devant l’Assemblée Générale de la CCIR du 4 avril 2019.

Mesdames, Messieurs, Monsieur le Président, bonjour.

Nous faisons cette déclaration au nom des trois syndicats représentés en Commission Paritaire Régionale.

Nous venons vous interpeller car vos votes et vos décisions, après celles de la tête du réseau consulaire et du gouvernement, impactent le quotidien et le futur des agents. Vous savez que vous mettez en difficulté de nombreuses personnes qui avaient fait le choix de travailler dans un établissement public, pour contribuer à des missions de service public, ainsi que leurs familles.

Vous avez voté pour un montage juridique quelque peu abscons : l’établissement public deviendrait une coquille vide tandis que la plupart des activités seraient filialisées et privatisées. Nous vous demandons d’avoir un regard critique sur les dossiers qui vous sont présentés. Nous sommes sûrs que d’autres stratégies, qui préserveraient les opérationnels et pas seulement les postes des Directeurs, sont possibles.

Vous ne pouvez continuer chaque mois, à égrainer des suppressions de postes, mettant ainsi en difficulté les forces vives de cette maison et laissant planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chaque agent. « A qui le tour ? »

Vous ne pouvez pas continuer à nous imposer d’être spectateurs du démantèlement de la CCIR Paris-Ile de France, établissement public administratif qui doit son existence à l’argent public et au dévouement de ses agents, aujourd’hui sacrifiés, et vous contenter de nous demander notre avis dont vous ne tenez absolument pas compte.

Nous refusons d’être passifs devant vos décisions de réorganisation, de suppression de postes et d’être mis systématiquement devant le fait accompli.

Un dialogue social digne de ce nom, dont la Chambre se targue, implique, Monsieur le Président, surtout dans les périodes douloureuses pour les salariés, que les représentants du personnel puissent disposer des mêmes informations que l’employeur et d’une bonne compréhension des décisions que vous envisagez, notamment en termes d’organisation. C’est pourquoi nous avons demandé l’aide d’un cabinet spécialisé.

Comment pourrions-nous nous en passer alors que vous-même avez régulièrement recours à de multiples conseils extérieurs ? Tout récemment encore, vous venez de lancer un marché pour une assistance à maîtrise d’ouvrage dans la déclinaison opérationnelle des projets stratégiques de la DG et des DGA….

Nous maintenons notre exigence de sauvegarde des emplois et de rejet de toute mesure visant à les précariser et à fragiliser le quotidien des agents.

Nous en appelons à votre discernement, ne soyez pas les fossoyeurs de cette belle maison !

Nous réitérons enfin, notre demande de pouvoir assister, comme dans de nombreuses CCIR, aux Assemblées Générales.

Au moment où le rôle des corps intermédiaires s'avère plus que jamais nécessaire pour éviter la fracture sociale dont souffre notre pays, nous ne comprenons pas votre volonté d'écarter les représentants du personnel des décisions qui concernent l’avenir des agents.

Merci de votre attention.


Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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