Mesdames et Messieurs les élus, Monsieur le directeur général, Messieurs les directeurs adjoints, Mesdames et Messieurs les représentants de personnels, chers collègues,
Nous déplorons tous la guerre, il ne faut pas avoir peur des mots, faite au réseau consulaire, nous protestons tous contre ce que subit le réseau consulaire ces dernières années, contre cette remise en cause de ses missions, contre la non reconnaissance, à leur juste valeur, des services rendus aux entreprises, aux territoires et au tissu économique de notre pays.
Nous dénonçons tous cet état de fait et continuerons à le faire.
Mais que vaut le réseau sans les femmes et les hommes qui œuvrent en son sein ?
Au lieu de simplement protester contre les mesures prises par le gouvernement actuel et pleurer les sommes ponctionnées, intéressons-nous, ne serait-ce qu'un peu, aux femmes et aux hommes qui font le réseau.
Au sein de notre CCIR, qu’ont-ils récolté ces femmes et ces hommes dévoués ?
Alors que la chambre se targue, à juste titre, du service que ses agents rendent aux entreprises au niveau territorial, national et international, de la qualité de ses écoles, de leurs formations et des bons taux d'insertion de leurs apprenants, qu’ont-ils récolté ?
Hémorragie dans les effectifs, surcharge de travail, stress et gel du point d'indice.
On leur demande de continuer à rendre les services de qualité aux entreprises avec moins de moyens, ils répondent présents, il suffit de se référer aux enquêtes de satisfaction réalisées par les services de la CCIR. Ils le font mais parfois au détriment de leur santé et de leur vie personnelle. Qu’ont-ils récolté ?
On leur dit « les temps sont durs » et à eux seuls on demande de faire des efforts ! Vous allez nous dire « c'est normal, la chambre c'est eux ». Certes, mais ceci, on l'oublie, lorsque vient l'heure de la reconnaissance et de la récompense.
Qu'ont récolté les collègues qui se sont démenés pour réaliser et dépasser les objectifs qu’on leur a fixés ?
Iniquité, manque de transparence et clientélisme dans le versement des primes.
Qu’a-t-on dit aux collègues de Novancia ?
« On a pris un virage pour votre école et on n'a pas su assurer son développement, mais c’est vous qui allez en payer les frais » : Dégradation des conditions de travail, burnout, mutation, avenir incertain.
Pourtant, lorsque les organisations syndicales s'inquiétaient et tiraient les sonnettes d'alarme, elles se faisaient traiter de Cassandre et on leur répondait : « Pas d'inquiétude, nous disposons de suffisamment de temps pendant cette période d'agonie de l'école pour traiter paisiblement et humainement chaque cas ».
« On a pris un virage pour votre école et on n'a pas su assurer son développement, mais c’est vous qui allez en payer les frais » : Dégradation des conditions de travail, burnout, mutation, avenir incertain.
Pourtant, lorsque les organisations syndicales s'inquiétaient et tiraient les sonnettes d'alarme, elles se faisaient traiter de Cassandre et on leur répondait : « Pas d'inquiétude, nous disposons de suffisamment de temps pendant cette période d'agonie de l'école pour traiter paisiblement et humainement chaque cas ».
Qu’a-t-on dit aux enseignants qui se sont résignés à accepter un règlement au rabais puisque les temps sont durs et pour contribuer à leur manière à amortir l'impact de la loi de finances ?
« Pas assez, Messieurs Dames ! Après l'os il y a la moelle, il faut, entre autres, surcharger vos classes ».
Qu'a-t-on dit aux collègues de la DFC TA ?
« La mort de votre service est désormais programmée, mais il y a des frais de cercueil, à vous de les supporter. Restez motivés ! Il y a encore quelques exercices de collecte à réaliser ».
En d'autres termes, on leur demande de prendre exemple sur Novancia avec tout ce que ceci comporte.
Qu’a-t-on dit aux collègues du CFE ?
Reconvertissez-vous ! La Chambre vous accompagnera ! Vous devez changer de métier, changer de site, vous former, mais tout va bien.
Qu’a-t-on répondu aux agents dévoués qui demandaient un minimum de reconnaissance ?
. Augmentation des salaires ?
Soyez réalistes, il ne faut pas rêver, les temps sont durs ! Mais apparemment pas pour tous.
. Quelques mesures pour atténuer l'impact du gel du point d'indice ?
Côté dégel, vous avez plus à attendre du réchauffement climatique que d'une action de la chambre. Mais rassurez-vous, vous aurez le droit à un bilan social individualisé et puis les quelques petits avantages que vous accorde généreusement la Chambre lui coûtent cher.
Sans l'intervention des représentants du personnel, et à leur tête ceux de la CGT et de la CFE-CGC, les dégrèvements des frais de scolarité ont failli disparaître purement et simplement.
Pour le fonds social, qui au sein de la CCIR porte mal son nom puis qu’apparemment il n'a pas de fonds mais un simple budget de service, ce que la chambre lui donne d'une main, elle le lui reprend de l'autre.
Mesdames et Messieurs les élus, Monsieur le directeur général, il a fallu l'insistance et la ténacité des représentants du personnel, à leur tête ceux de la CGT, pour que la chambre restitue au fonds social les sommes non dépensées en 2017. Les agents sont toujours, en dépit de nos demandes répétées, sans nouvelles des sommes non dépensées en 2016.
Nous sommes toujours en attente d'une réelle transparence quant au coût de fonctionnement du fonds social et d'une vraie information quant à sa comptabilité.
Nous sommes toujours en attente d'une réelle transparence quant au coût de fonctionnement du fonds social et d'une vraie information quant à sa comptabilité.
Qu'a-t-on répondu aux agents qui se sont indignés et ont dénoncé la dégradation de leur qualité de vie au travail (il suffit de se référer aux résultats de l'enquête de l’an dernier) ?
« Mesurettes » et toilettage de l'accord RPS ainsi que départ de la psychologue du travail.
De leur côté et à leur niveau, les organisations syndicales, à leur tête la CGT dont l'implication et le travail constructif au sein de cette maison sont reconnus, répondent toujours présentes quand il s'agit de défendre, à l'intérieur comme à l'extérieur, seules ou en intersyndicale, les intérêts des agents, leur emploi et leurs conditions de travail. Ceci, en dépit des velléités de certaines directions qui tendent, semble-t-il, à dénigrer le travail syndical !
En résumé, Mesdames et Messieurs, les galériens rament et rament très bien. Maintenant, c’est à ceux et celles qui ont la responsabilité du navire CCIR Paris Île-de-France de montrer la direction et de tenir fermement le gouvernail pour l'empêcher de tourner en rond ou de couler.
Mesdames et Messieurs, c'est l'heure de vérité. C'est d'abord à ceux et celles qui bénéficient des largesses de la chambre : vrais avantage, gros salaires et grosses primes parce que, dit-on, ils ont des postes à responsabilité, d'assumer sérieusement cette responsabilité et d'être à la hauteur pour que le navire traverse la tempête sans perdre un mât ni une voile et sans sacrifier le moindre de ses galériens.
Les agents sont en attente de vrais gestes et de réelles mesures de reconnaissance de leur engagement et de leur dévouement. Leur mal-être au sein de la chambre doit être entendu avant que l'irréparable ne se produise, comme ça a été le cas dans d'autres régions.
Mesdames et Messieurs, vu les contraintes et les défis auxquels est confrontée la CCIR, ses agents vous demandent de clarifier les repositionnements et les mesures que vous comptez prendre pour y faire face. Il en va de leur emploi, il en va de la survie de cette maison.
Fidèle à ses engagements, la CGT continue
à vous informer et à défendre vos droits.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF