Madame, Monsieur
De tous temps, les missions de
la Chambre de Commerce et d’Industrie de
Paris Ile-de-France ont été l’appui aux entreprises et la formation.
L’adéquation entre les besoins des
entreprises et l’offre de formation proposée a toujours été au cœur
des préoccupations du système de
formation de la Chambre.
Or, depuis quelques années,
nous constatons une dérive certaine dans la réalisation de cette mission. En
effet, 2010 a failli sonner le glas du CFI Gambetta pour une simple raison
budgétaire. Face à cela, des efforts d’adaptabilité et une forte implication
de l’ensemble du personnel (mobilité
inter-sites, évolution du portefeuille de formations) ont permis la poursuite de sa mission.
En 2016, Le CFI et ses formations
en alternance sont à nouveau dans la tourmente !
Pour répondre à une baisse
notable de son budget, la CCIR a fait des choix de réorganisation et de
transformation totalement déconnectés de sa mission première.
Pour le CFI, cela se traduira
par le démantèlement de ses formations à travers le projet de création de deux
filières intégrées (service à l’industrie et éco-activités).
En ce qui concerne le service
à l’industrie, la maintenance des véhicules du site Gambetta (Paris) sera
transférée sur celui d’Orly sans qu’aucune étude sur le bassin de l’emploi du
Val de Marne n’y ait été réalisée.
Quid du placement des jeunes en
entreprises ?
Quid des besoins des entreprises ?
Quid des apprentis
qui ont démarré et/ou démarreront leur formation à Gambetta ?
Quid des
besoins en apprentis des entreprises de la couronne parisienne ?
Quant à la filière
carrosserie-peinture, ce projet signe tout simplement son arrêt de mort !
Concernant les formations du
CFI Gambetta intégrant la filière
éco-activité, nous sommes très inquiets au regard de la perte des surfaces
initialement dédiées aux plateformes techniques de l’énergie. De fait, l’offre de
formations en sera forcément affectée.
Par ailleurs, nous nous
interrogeons sur la pérennité du niveau V dans la nouvelle organisation. Là
encore, les entreprises ont-elles été
consultées ?
Nous nous interrogeons
également sur la bonne gestion des partenariats avec les fédérations
professionnelles et le vivier des entreprises d’Ile-de-France.
La perte d’attractivité du CFI
Gambetta, en raison des travaux menés depuis une dizaine d’années avec, comme
conséquence évidente, une baisse du recrutement
a-t-elle été prise en compte par
la CCIR dans le projet de réorganisation ?
L’ensemble du personnel du CFI
est directement affecté par ces choix de réorganisation : suppressions de
postes, mobilité dans l’intérêt du service, mutations géographiques. Certains
collaborateurs qui se trouvent dans une seule filière devront intervenir sur
différents sites très éloignés.
L’ensemble du personnel du CFI
refuse le projet qui lui a été présenté le 8 mars 2016 et exige :
- Que la CCIR fonde ses choix sur des éléments factuels et concrets et non pas sur des études telles que « industrie 4. 0 ». Le maintien et le développement de toutes les formations actuelles du CFI.
- Le maintien de tous les espaces pédagogiques propres au CFI.
- Le maintien des emplois et aucun licenciement.En tant que professionnels de la formation au contact des entreprises, nous sommes force de proposition et demandons à être associés à toute réflexion concernant l’avenir du CFI et de ses collaborateurs.
- Dans l’attente d’une réaction de votre part,
- Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Le
personnel du CFI
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF