L’expérience de 2008 n’aurait-elle
servi à rien ?
CCI France propose une nouvelle
classification des emplois encore plus dégradante que celle de 2008.
Les emplois et leur pesée sont définis
nationalement. Plus aucune prise en
compte des spécificités locales et régionales.
Moins de 50 emplois pour les 26.000
collaborateurs du réseau. Comment reconnaître la réalité de son emploi dans un maillage aussi grossier ?
Ainsi,
les emplois des collaborateurs devront entrer au chausse-pied dans « LA »
grille nationale qui ne correspond en rien à la réalité des emplois tels qu’ils
sont occupés.
Disparition des échelons (A, B ou C) :
Demeureraient uniquement les 8 niveaux ! Ainsi même lors d’une mobilité vers un poste de
responsabilité augmentée la CCI sera
libre de ne pas augmenter les agents : Il n’y a plus de
progression de l’indice de qualification d’échelon en échelon au sein d’un même
niveau.
Une classification qui démontre d’une volonté de dé-professionnaliser les agents.
Ainsi dans la plupart des filières d’emploi figurent uniquement des emplois de niveau
employé et des emplois de maîtrise, exit les emplois cadres !. Les emplois
cadres étant regroupés sous un terme générique « emplois transversaux ».
Exemples :Ressources humaines : 1 seul emploi en maîtrise (Niv4) : Technicien payeInformatique : 2 emplois en Maîtrise (Niv3 et Niv4) : Technicien et administrateur du SICommunication : 2 emplois en Maîtrise (Niv3 et Niv4) : Technicien et chargé de communication.Moyens généraux : 4 emplois dont 3 en employé et 1 seul en maîtrise
Les
formateurs des CFA perdraient leur statut de cadre . Seuls les enseignants
conserveraient ce statut.
Les cadres et agents de maîtrise déclassés sur
un emploi de plus bas niveau ne
gardent plus « à titre individuel » leur statut de cadre ou d’agent de maîtrise. Seul serait désormais garanti le fait que la CCI
maintiendra les cotisations aux régimes de retraite cadre.
Cette nouvelle grille ne reflète en rien le marché du travail
ni même la réalité des emplois à la CCIP.
Les niveaux définis sont positionnés au plus bas
et conduisent à un tassement des niveaux d’embauche et des évolutions de
carrière.
Ces nouvelles mesures ne
s’accompagnent d’aucune avancée qui permettrait une amélioration de la gestion
des carrières des collaborateurs ou qui favorisait les mobilités
inter-régionales.
Le seul objectif de cette nouvelle dé-classification
semble donc être la diminution progressive de la masse salariale et un nivellement
par le bas du positionnement des emplois.
La CGT refuse cette nouvelle tentative de
mise à mal des conditions d’emploi.
Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF