28 avril 2010

loi de reforme des retraites - Bernard Thibault - France Inter - 26 avril 2010

Bernard Thibault était l'invité de France Inter le 26 avril 2010 dans le 6h30/10h puis, il répond aux questions d'Alain Le Gouguec et des auditeurs dans Interactiv.

L'occasion pour le secrétaire général de la CGT de faire une rapide revue des points d'actualité et de s'exprimer sur la reforme des retraites.



Extraits :

La Grèce et l'Europe : C'est révélateur de ce que l'on vit au plan Européen, nous assistons à la dilution de l'union Européenne, il n'y a pas d'Europe aujourd’hui. Une situation due à des manipulations comptables des gouvernements précédents. Il y a un risque de contagion. D’ailleurs elle est déjà là en Espagne, au Portugal.

On est sous un chantage des marchés financiers et ce sont les salariés grecs qui vont payer la facture. On peut faire un parallèle avec ce qui se passe en France avec par exemple les retraites.

La burka : C’est la loi qui cache la loi, la loi sur les retraites. Il y a une part de diversion. Ce n’est pas le sujet prioritaire dans la vie politique française.

Les retraites : Il n’y a pas d’urgence dans les faits. Nous ne sommes pas en cessation de payement. On a un problème de moyens et de long terme.

Une des motivations du gouvernement de légiférer très rapidement au sujet des retraites c’est la nécessité que la France donne des gages aux marchés financiers sur la bonne conduite des finances publiques et à ce titre que l’on montre un plan d’économie en matière de dépenses sociales et de retraites.

On condamne les futurs retraités soit à partir plus tard, soit à toucher moins et voir les deux. C’est travailler plus pour toucher moins. Il ne faut pas attendre que le gouvernement ait rédigé son projet de loi, en plus fin juin, nous devons prendre les devants.

Nous parlons de nécessité de mesures à prendre. Vous savez depuis que le gouvernement réforme beaucoup de salariés ont compris qu’au mot réforme était accolé l’idée de sacrifice, de reculs sociaux, d’économie sociale. Donc nous parlons de mesures et nous sommes pour une révision des mécanismes actuels.

Il faut une autre approche de l’emploi. Il faut régler le problème du chômage. Notre pays ne fait travailler que les 30 à 50 ans.

Le gouvernement nous condamne à l’impasse, à l’implosion du système par répartition s'il ne révise pas son projet. 

Il faut jouer sur le premier facteur qui est le taux d’emploi aussi bien chez les jeunes que pour les seniors.

Bernard Thibault revient plus précisément sur le sujet des retraites dans lnteractiv en répondant aux journalistes ainsi qu'aux questions en direct des auditeurs.

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