Après 1 an de réflexion et des centaines de milliers d’euros dépensés, la montagne accouche d’un plan de destruction de l’emploi qui ne reflète que les luttes de pouvoir internes à la maison.
Cap 2015 est présenté comme la seule réponse possible à la baisse des ressources fiscales et les suppressions d’emploi sont, veut-on nous faire croire, nécessaires :
Pourtant , alors que des économies sont exigées, la CCIP reste très généreuse avec des «partenaires » priviégiés : Combien d’emplois pourraient être sauvés grâce à cet argent ?
- Aujourd’hui, on supprime des emplois au sein du Pôle de Gestion Mutualisé alors qu’hier le laboratoire de gemmologie qui appartenait à cette même direction était bradé : manque à gagner pour la CCIP, entre 200 et 400.000€.
- Depuis 2006, la CCIP verse à COE-Rexecode, association administrée par des membres du Medef, une subvention annuelle de 1M€. Cette subvention, qui à l’origine était versée en contre partie du détachement au sein de Rexecode de collaborateurs CCIP continue à être versée aujourd’hui… alors qu'il n'y a plus que 2 collaborateurs de la CCIP qui y travaille.
Cap 2015 est présenté comme une réflexion sur le fonctionnement global de la CCIP, les gains de productivité rendant possible une réduction des effectifs.
Pourtant, la réflexion stoppe net dès qu’elle fâche au sommet et les dysfonctionnements sont balayés sous le tapis :
- En 2009, sur les 15 M€ de créances douteuses enregistrées à la CCIP, 80% de celles-ci ont du être abandonnées, soit un manque à gagner de 12M€. Ce rendement catastrophique est nous dit-on du à des directions « … qui laissent trop trainer leurs créances… » Plutôt que de s’atteler à résoudre le problème du recouvrement des créances, quitte à fâcher quelques directeurs en empiétant sur leur pré-carré, la solution retenue : supprimer les emplois des juristes chargés du recouvrement des créances et mutualiser les comptables !
- Aucune simplification de l’organisation : Lors de la classification des emplois en 2008, la CCIP ne comptait pas moins de 52 directeurs, soit 1 directeur pour moins de 60 collaborateurs permanents. Après Cap 2015, ce chiffre diminue encore : pas une seule direction supprimée, toujours autant de directeurs… mais moins de collaborateurs. Est-ce là le gain de productivité promis ?
Cap 2015 est présenté comme une réflexion permettant de transformer la culture de la CCIP
Pourtant, la CCIP se refuse à tirer les leçons des erreurs du passé, préparant ainsi les erreurs de demain
- Afin de satisfaire les égos démesurés de directeurs , la CCIP a décidé ces dernières années de la fermeture des formations rentables et éprouvées pour ouvrir de nouvelles formations « plus flatteuses » mais moins rentables. Aujourd’hui, les erreurs de positionnement sont manifestes, l’argent ne rentre plus. Plutôt que de réformer les règles de prise de decision, les emplois des collaborateurs des écoles sont supprimés.
Cap 2015 est présenté comme visant, en priorité, à optimiser les équipes et les compétences.
Pourtant ce plan de suppression d’emplois est utilisé par certaines directions pour se débarrasser de collaborateurs en conflit avec leur hiérarchie ou en souffrance.
- Aucun élément tangible sur les critères de choix des collaborateurs concernés par une suppression d’emploi : Parfois, le collaborateur en partance n’est même pas affecté à l’une des missions supprimées… pourtant il est désigné comme celui dont l’emploi est supprimé. Alors, note de gueule ?
- La mort de certaines services a été orchestrée depuis plusieurs mois et très opportumément les collaborateurs voyaient leur emploi peu à peu vidé de tout travail .
Cette pseudo réorganisation jette des centaines de collaborateurs dans la tourmente sans pour autant traiter la cause des problèmes ni préserver l’avenir.
La CCIP préfère sacrifier ses collaborateurs plutôt que de se remettre en cause
Les collaborateurs payent seuls le prix des dysfonctionnements de la CCIP, du nombre pléthorique de directeurs, du gaspillage, de la gabegie, de l’attentisme chronique...
La rélexion stratégique Cap 2015 a sombré pour préserver la bureaucratie et les apparatchiks
La seule variable d’ajustement budgétaire : c’est nous !
Plutôt que de se réformer, la CCIP choisit SA solution de facilité et supprime nos emplois
La CGT CCIP appelle à mobilisation et à la grève
Le Lundi 21 Mars jour de la CPL
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