28 janvier 2015

Ceux qui souhaitent rester malgré le PEC seraient ils tous devenus invisibles pour la CCI PIDF ?



On savait que la CCI voulait mettre le paquet sur le plan de départ volontaire du Plan Emploi Consulaire (PEC) mais pour ceux qui restent comme ceux qui partent tant « d'enthousiasme » fini par être inconfortable "voire" blessant.





Ceux qui souhaitent rester à la CCIR seraient-ils tous devenus invisibles ?
Quelques extraits surréalistes des propos lors du « CODIR des CODIR » du Vendredi 16 Janvier.
  • (Aux managers et directeurs) Vous devez recevoir chacun de vos collaborateurs et leur parler des 2 formes de départ volontairePour la CGT : Ce n’est plus de la communication c’est du prosélytisme; OUSTE et VITE ! 
  • Question: Que puis-je faire si je veux retenir un collaborateur que je souhaite garder ?Réponse: Parlez lui pour essayer de le convaincre.  Pour la CGT : Pas un mot sur une augmentation, une évolution de carrière … !
  • Question: Que prévoyez-vous pour les actions qui échoueront suite à la désorganisation d’un service ? Réponse... blanc ... Pour la CGT : Pas un mot sur les charges de travail qui retombent sur ceux qui restent !
La CGT a souhaité que les CCI privilégient des plans de départs volontaires par rapport à des plans de suppressions d'emplois.
Force est de constater que la CCI-PIDF va au-delà de ce cadre qui aurait représenté un moindre mal.

Dans l’esprit « visionnaire » de nos dirigeants, les agents actuels ne seraient-ils pas assez « bankable » pour trouver leur place dans la « CCI de demain » ?
Aujourd’hui avec une population :
  • majoritairement sénior avec une forte ancienneté, 
  • attachée aux valeurs portées par leur statut d’agent public, 
  • attachée à la qualité des services rendus (formation, appui, support…),
et sous-couvert d’une diminution de la masse salariale imposée par des contraintes budgétaires, c’est toute la structure de l’emploi que la CCIR entend chambarder.

Il ne s’agit plus seulement de réduire les effectifs des agents actuels mais aussi de 
tirer un trait sur leurs années d’implication, de réalisations, de services rendus malgré les difficultés et l’absence de stratégie de l’institution 
pour pouvoir réembaucher sur des profils différents: 
plus malléables, plus précaires, plus mobiles, plus «numériques », plus..., plus…,

Ne va-t-on pas perdre toute l’expérience des séniors et vider la CCIR des jeunes que plus rien ne motive pour rester.
La réussite est avant tout une question de mesure !

Pas un mot de la CCIR sur la surcharge de travail supplémentaire engendrée par des départs non remplacés.
Quand la CCIR annonce d’une part qu’elle entend développer les missions rendues et d’autre part que les effectifs vont devoir être réduits…
Peut-on comprendre que les agents actuels sont en sureffectif et/ou non occupés à temps plein ?
Et pendant que les nominations de directeurs continent de pleuvoir dans nos boites mail, le nombre de salariés en souffrance et dont la situation évoque l’épuisement professionnel explose.

Pas un mot de sa CCIR sur ce qu’il advient de ceux « dont les compétences » ou « le métier » ne seraient pas en phase avec la fameuse « CCI de demain »
Quand la CCIR demande à ses agents de renseigner en ligne leurs compétences sur R’Hacles…
Avec une ancienneté moyenne de plus de 15 ans, on pourrait penser que les services RH et les managers connaissaient déjà les collaborateurs !
La CCIR va-t-elle lancer un grand mercato des postes ou chacun devra postuler sur un poste correspondant à ses compétences (la méthode n’est pas nouvelle et a déjà été utilisée à la DPSI).
Pour la CGT, une preuve de l’incapacité de la CCIR à susciter la confiance tant de l’encadrement que des collaborateurs.

Pas un mot sur comment restaurer la confiance et la motivation des agents actuels.
Quand la CCI PIDF défend en CPN la suppression des points d’expérience en prétextant qu’il s’agit d’une mesure sociale destinée à permettre une politique salariale motivante.
Doit-on comprendre qu’il n’y aura plus aucune augmentation pour une majorité d’agents. Pour la plupart, les points d’expérience sont les seules augmentations reçues depuis des années ?
Toujours plus décomplexée par ses politiques arbitraires, la CCIR ne donne aucun gage quant à un coup d’arrêt à l’opacité des procédures de promotions et de gestion de carrière.
Pas vraiment un gage pour restaurer la confiance ou alors un coup de pouce bien senti pour inciter les plus anciens au départ ?

Pas un mot sur les conflits de valeurs potentiels entre les anciens et les « nouvelles stars » à recruter.
Quand la CCIR passe un marché public avec un nième cabinet de consulting pour déterminer, cette fois, quels pourraient être « les métiers d’avenir » tout en évoquant pudiquement « des métiers internes en déclin ».
Doit-on craindre une CCIR à 2 vitesses : des « anciens » en décalage/décrochage croissant avec la CCIR et des « nouveaux » embauchés grisés par les promesses mirifiques qui leur seront faites à l’embauche (avant, bien probablement, d’être à leur tour déçus par ces promesses jamais tenues). 
Ce schéma ne ressemble-t-il pas au triste modèle de France Telecom ? 

Convaincre de partir au plus vite un maximum d’agents et épuiser la confiance et le courage de ceux qui veulent ou doivent rester,
Peut-on bâtir la CCIR de demain sur l’ingratitude et le désintérêt ? 
Pour la CGT, la fée Carabosse s’est déjà penchée sur le berceau de la nouvelle CCIR .

Un article du syndicat CGT CCI Paris IDF Chambre de Commerce et d'Industrie Paris IDF

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